Qui achètera l’asile «hanté» de Sainte-Clothilde-de-Horton ?

Qui achètera l’asile «hanté» de Sainte-Clothilde-de-Horton ?
Le bâtiment vedette, surnommé l’«asile», a été abandonné il y a 30 ans à la suite d’un incendie. | © Photo Éric Beaupré.

Abandonné il y a 30 ans, le vaste domaine a été mis en vente pour 2,8 millions $

| Sainte-Clothilde-de-Horton | L’ancien asile considéré comme l’un des sites les plus hantés du Québec a été mis en vente au coût de 2,8 M $, faute de relève.

Roger Thivierge a décidé de se départir de l’ancien asile de Sainte-Clotilde-de-Horton, au Centre-du-Québec, notamment parce qu’il manque de relève pour développer le vaste domaine.

«C’est trop gros! (…) On a décidé de tourner la page», commente le propriétaire qui veut se concentrer sur son élevage canin.

Le bâtiment vedette, surnommé l’«asile», a été abandonné il y a 30 ans à la suite d’un incendie qui a causé le mort d’une dizaine personnes handicapées mentales.

Paranormal

Depuis, des phénomènes paranormaux y auraient été observés et attiraient de nombreux curieux chaque année. L’organisme APPA paranormal dit avoir capté des voix alarmantes dans cet «asile», dont celle d’un ancien usager qui se serait suicidé par pendaison au sous-sol.

Selon M. Thivierge, le fait que l’endroit soit reconnu comme étant hanté pourrait aider à la vente.

«90 % de la population trippe sur les histoires de fantômes», fait-il valoir.

Pour le site, le propriétaire demande 2,8 millions $, un montant qui aurait été déterminé par une étude professionnelle.

Thivierge estime que la valeur du domaine repose principalement sur les terres agricoles d’environ 300 âcres et l’île au sein de la rivière Nicolet, alors que les bâtiments seraient un bonus. Il y voit un fort potentiel, que ce soit pour une érablière de 25 000 entailles. Sa vente a été confiée à un courtier immobilier de Remax.

Barricadée

Actuellement, l’«asile» a été barricadé à la suite d’une ordonnance du Tribunal qui le jugeait dangereux. Aucun visiteur n’a le droit d’y pénétrer. Or, M. Thivierge déplore qu’un grand nombre de jeunes continuent de s’introduire à l’«asile», sans payer de droit d’accès, ce qui constitue un outrage au tribunal.

Parmi ceux qui se sont fait prendre, une quinzaine comparaîtront sous peu au palais de justice.

«Les jeunes viennent et peuvent briser des choses (…) Ça prend du monde pour gérer l’endroit», ajoute le propriétaire.

La municipalité a intenté une requête en justice pour exiger la démolition de l’«asile». Un rapport d’expertise soulevait des doutes sur la solidité de la structure, ce que M. Thivierge conteste toujours. Les deux parties attendent qu’une date d’audience soit fixée pour la suite des procédures juridiques.

Le directeur général de la municipalité, Matthieu Levasseur, assure son ouverture à collaborer à des projets venant des promoteurs actuels ou futurs qui garantiraient la conformité des lieux et qui éviteraient la démolition.

Le dg rappelle que les terrains sont zonés agricoles et ne permettent pas, à ce jour, d’activités commerciales.

La Rédaction
CONTRIBUTOR
PROFILE

Suivez-nous sur les réseaux sociaux:

Les derniers articles

Faits divers

Suivez-nous sur les réseaux sociaux:

facebookyoutube-icon