12 jours d’action contre les violences faites aux femmes : L’égalité entre les hommes et les femmes est atteinte, vraiment ?

12 jours d’action contre les violences faites aux femmes : L’égalité entre les hommes et les femmes est atteinte, vraiment ?
© Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

La campagne des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes représente une occasion de réflexion et de sensibilisation face à cette problématique sociale. La violence faite aux femmes nous concerne toutes et vous concerne tous. À toutes les personnes qui nous répètent que l’égalité entre les hommes et les femmes est atteinte, voici quelques exemples qui démontrent le contraire au quotidien :  

Quand mon ami me dit qu’il est inquiet d’avoir une petite fille ; de ce qu’elle pourrait vivre. 

Quand ma sœur craint de mettre une limite dans son couple.

Quand ma mère me dit que je devrais me compter chanceuse, que c’était pire dans son temps.

Quand ma grand-mère me dit que dans son temps, c’était pire que dans le temps de ma mère.

 

Quand j’entends la population qui s’inquiète plus pour la carrière de l’agresseur que des conséquences chez la personne victime.

Quand j’entends quelqu’un dire qu’une femme trans n’est pas une femme.

Quand j’entends une femme dire qu’elle se met couple pour que les hommes cessent enfin de lui faire des avances.

Quand j’entends quelqu’un dire qu’il est pour l’égalité des hommes et des femmes, mais qu’il n’est pas féministe.

 

Quand on félicite un homme alors qu’il fait un peu de vaisselle. 

Quand on félicite un homme pour sa liste de nombreuses conquêtes.

Quand on félicite un homme de s’occuper de ses propres enfants, le temps que la mère se repose.

Quand on mélange la charge mentale et le rôle de la femme au foyer.

 

Quand on entend « ce n’est pas tous les hommes ».  

Quand on entend « on ne peut plus rien faire/dire ».

Quand on entend « oui, mais les hommes aussi sont victimes de violence » en réponse à la violence faite aux femmes.

Quand on entend encore « le masculin l’emporte sur le féminin ».

 

Quand j’ai peur de marcher seule le soir.  

Quand je dois constamment mettre ma main sur mon verre au bar.

Quand je dis oui parce que j’ai peur de sa réaction.

Quand je dis non, mais que ça continue quand même.

 

Quand on reste dans une relation parce que l’on a moins peur d’y rester que de partir.  

Quand on mélange une chicane de couple et la violence conjugale.

Quand on mélange le harcèlement et les compliments.

Quand on mélange les compliments et le consentement.

La campagne des 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes représente une occasion de réflexion et de sensibilisation face à cette problématique sociale. La violence faite aux femmes nous concerne toutes et vous concerne tous.

Alexia et Megan, intervenantes sociojudiciaires au CAVAC, le Centre d’Aide aux Victimes d’Actes Criminels.

Éric Beaupré
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