DRUMMONDVILLE
Des origines floues, mais tenaces
Comme aujourd’hui à Drummondville et un peu partout en province, nouvelles et annonces seront scrutées à la loupe. Canulars, blagues ou véritables fausses nouvelles seront à l’honneur. Le Vingt55 a choisi d’aller à la pêche pour retrouver les origines de cette journée aussi drôle qu’amusante.
L’origine exacte du poisson d’avril reste incertaine, mais plusieurs théories convergent vers une époque aussi lointaine que celle du calendrier julien. La plus répandue remonte au XVIe siècle, lorsque le roi Charles IX, par l’édit de Roussillon en 1564, décida de modifier le calendrier : l’année, qui débutait autrefois autour du 1er avril, commencerait désormais le 1er janvier.
L’histoire raconte que ce changement ne fut pas immédiatement adopté par tous. Certaines personnes continuèrent de célébrer la nouvelle année à la fin mars ou au début avril, devenant alors la cible de moqueries. Des plaisantins auraient commencé à leur offrir de faux cadeaux ou à leur jouer des tours. C’est ainsi que seraient nées les premières farces du 1er avril.
Mais pourquoi un poisson ?
Le choix du poisson comme symbole de cette journée intrigue. Certains y voient un lien avec le Carême chrétien, période durant laquelle la consommation de viande était proscrite — on offrait alors symboliquement du poisson. D’autres évoquent la facilité à « mordre à l’hameçon », à l’image de ceux qui tombent dans le piège des blagues du 1er avril.
Dans la culture francophone, notamment en France, en Belgique, en Suisse et au Québec, le poisson en papier est devenu un classique. Les enfants s’amusent à le coller discrètement dans le dos de leurs camarades, tandis que les médias et les entreprises rivalisent d’imagination pour diffuser de fausses nouvelles humoristiques, parfois très élaborées.
Une tradition internationale
Si le « poisson d’avril » est propre à la francophonie, d’autres pays ont des traditions similaires. En Angleterre et dans plusieurs pays anglophones, on parle de « April Fool’s Day », littéralement le « jour du fou d’avril ». En Écosse, cette journée s’étale même sur deux jours : le premier consacré aux farces, le second… aux blagues scatologiques !
Au fil des années, les blagues se sont modernisées. Communiqués officiels, vidéos bien ficelées et publications de villes, de municipalités ou même de services de police participent au jeu. Rien de tel qu’une vraie fausse nouvelle bien montée pour plonger dans cette journée où le rire et la créativité sont à l’honneur.
Le Vingt55 vous souhaite une excellente journée du 1er avril. Et si vous vous faites prendre… on s’en fish, on s’amuse, et surtout, on en rit !
Si l’esprit du 1er avril est à la légèreté, certains canulars peuvent semer la confusion, voire provoquer la polémique. Plusieurs médias et institutions ont d’ailleurs choisi de baliser leurs blagues, afin d’éviter tout malentendu.
Une chose est certaine : le 1er avril reste une journée attendue avec le sourire, mêlant traditions, rires et créativité. Mais attention à ne pas mordre à l’hameçon trop vite… Sinon, soyez aussi bon poisson que bon pêcheur !