DRUMMONDVILLE
Marc Gignac purgera une peine de 12 mois à domicile@ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
Les sentences ont été rendus par l’honorable Juge Conrad Chapdelaine contre l’ex-enseignant Drummondvillois Marc Gignac Vingt55 avait assisté aux représentations sur sentence au palais de justice de Drummondville. La procureure de la Couronne, Me Vicky Smith, et l’avocat de la défense, Me Jasmin Laperle, qui avait présenté leurs arguments devant l’honorable juge Conrad Chapdelaine.
Lors des plaidoiries, Me Laperle en défense avais souligné que les relations entre l’accusé et les victimes avaient débuté dans les mois précédant les années 1990. Il a mis en avant que ces relations étaient basées davantage sur un lien de confiance que sur un lien d’autorité, bien que l’accusé ait abusé de la vulnérabilité des victimes, toutes mineures, dont une âgée de 16 ans au moment des faits.
L’avocat avait également mentionné que l’accusé avait plaidé coupable, évitant ainsi un long procès aux victimes. Depuis la fin de ces relations, l’accusé aurait montré un faible risque de récidive et respecté ses conditions de remise en liberté.
Les deux victimes étaient également présentes, et avaient entendu le rappel des faits alors que l’accusé avait entretenu des relations pendant plusieurs années avec les deux adolescentes, alors qu’il était enseignant à l’école secondaire Marie-Rivier.
Me Laperle avais rappelé que, Les relations entre l’accusé et les jeunes filles ont duré quelques années, sans que Gignac ne soit leur professeur durant cette période qui a duré un peu plus de 2 ans pour la première victime et près de 10 ans pour la deuxième victime.
Un avortement, et des conséquences importantes pour les deux victimes depuis les infractions.
Une des victimes avait témoigné des conséquences des relations, incluant une grossesse interrompue et un avortement suite à la poursuite de sa relation avec l’enseignant alors qu’elle était adulte. Elle a également évoqué les impacts sur son identité et sa perception des relations amoureuses, ainsi que les répercussions encore présentes aujourd’hui, plus de 30 ans après les événements.
La procureure de la Couronne, Me Vicky Smith, avait insisté sur la gravité des relations inappropriées et le rôle de l’enseignant, rappelant que les victimes étaient mineures et n’étaient pas en âge de consentir lors du début des relations. Elle avait également souligné l’écart d’âge significatif entre l’accusé et les victimes. La procureure de la Couronne avait insisté sur l’aspect inapproprié des relations et la méthode utilisée par l’enseignant et a rappelé le rôle crucial d’un enseignant.
« Lorsque les parents confient leurs enfants à des adultes, que ce soit en garderie, dans une école primaire ou secondaire, c’est dans le but de les éduquer et de les faire progresser, et non pour leur donner une éducation sexuelle, » avait souligné Me Smith
Elle avait également rappelé qu’ils sont censés être à l’abri d’agressions sexuelles ou d’un enseignant qui pourrait abuser de son statut et de la confiance établie pour initier les élèves à la sexualité ou à des relations amoureuses inappropriées.
Des divergences importantes sur la sentence appropriée à imposer à l’accusé ont été soulevées. L’avocat de la défense a plaidé en faveur de la prise en compte des normes sociales différentes d’il y a trente ans et de la médiatisation du dossier comme un facteur atténuant à considérer pour l’imposition de la sentence.
Deux sentences, 12 mois à domicile et 90 jours à purger de façon discontinue pour l’ex-enseignant
En effet, l’honorable juge Conrad Chapdelaine s’est rangé en grande partie aux plaidoyers de l’avocat en défense, Me Jasmin Laperle, et a condamné l’ex-enseignant Marc Gignac dans le dossier de la première victime, à une première peine de 90 jours à être purgée de façon discontinue, en plus de lui d’imposer 240 heures de travail communautaire. Marc Gignac devra également verser une somme de 2000 $ à l’organisme Centre d’Aide aux Victimes d’Actes Criminels (CAVAC).
Dans le dossier de la deuxième victime, Marc Gignac a été condamné à une peine d’emprisonnement de 12 mois à purger dans la collectivité, avec une assignation à résidence 24 heures sur 24 pour les six premiers mois.
Cette sentence privative de liberté n’est pas moins contraignante et punitive, explique la procureure de la Couronne en entrevue au Vingt55. Les agents de surveillance tiennent l’emprisonnement à domicile de manière tout aussi contraignante, et l’accusé se voit privé de plusieurs services, dont l’internet et l’alcool, ou toute autre consommation. Ce genre de sentence peut paraître pour certains plus clémente, mais reflète les mêmes conditions en grande partie que celles des détenus, confirme la procureure de la Couronne.
L’honorable juge Conrad Chapdelaine a également ordonné une probation de trois ans à la suite de la peine d’emprisonnement, en plus des ordonnances habituelles en semblable matière.
Marc Gignac purgera une peine de 12 mois à domicile@ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.