DRUMMONDVILLE
Le Drummondvillois Benoit Janelle a été conduit en cellule après avoir reçu sa sentence © Crédit photo : Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés
Arrêté en juin 2021 à Drummondville suite à une enquête de la Sûreté du Québec, Benoit Janelle était en possession de 16 900 fichiers de pornographie juvénile. L’accusé a plaidé coupable aux infractions portées contre lui et a reçu sa sentence aujourd’hui au palais de justice de Drummondville, en présence de son avocate en défense, Me Isabelle Castonguay, et du procureur de la Couronne, Jean-Philippe Garneau
Benoit Janelle âgé de 37 ans, présente, selon un rapport, des problèmes de santé mentale particuliers ainsi que des problèmes de consommation de drogue et d’alcool. Cela a permis à l’avocate de la défense, Me Castonguay, d’obtenir certaines recommandations, discutées afin de parvenir à une suggestion commune avec le procureur de la Couronne, Me Jean-Philippe Garneau. Ce dernier a souligné la situation particulière de l’accusé, malgré sa demande initiale d’une peine de détention importante, au vu des preuves présentées par les enquêteurs de la Sûreté du Québec.
Le procureur de la couronne a indiqué que sans le rapport et l’évaluation des problèmes de santé mentale de l’accusé, celui-ci aurait fait face à une peine d’emprisonnement de 3 à 6 ans. Me Castonguay a ajouté que son client répond bien aux différents traitements et suivis depuis son arrestation, nécessitant un encadrement strict qui sera assuré dans le cadre d’une peine dans une prison provinciale.
La défense a demandé de soustraire l’interdiction de consommation d’alcool et de drogue afin de ne pas risquer une judiciarisation supplémentaire de l’accusé en cas de manquements. Toutefois, le procureur de la Couronne a plaidé pour le maintien de toutes les interdictions, y compris celles liées à l’alcool et aux drogues.
L’accusé a également entendu le procureur de la Couronne insister sur la gravité et les conséquences pour les enfants victimes de pornographie juvénile.
« Ces enfants, qui semblent anonymes pour les consommateurs de ce type de contenu, sont de véritables victimes, a rappelé M. Garneau. L’honorable juge Marie-Josée Ménard a de plus souligné la gravité du fléau et rappelé que les agressions et les victimes derrière ces 16 900 fichiers sont bien réels.
L’honorable juge Marie-Josée Ménard s’est rangée aux arguments du procureur de la Couronne, Me Garneau, et a rappelé que la société n’accepte pas que des adultes abusent des enfants. Elle a insisté sur la nécessité de protéger les enfants malgré la situation particulière de l’accusé.
La juge a souligné la gravité des infractions, rappelant que posséder 16 900 fichiers de pornographie juvénile est un acte grave, impliquant une souffrance considérable pour les enfants victimes.
La juge a maintenu l’interdiction de consommer alcool et drogue pour l’accusé, soulignant que ces mesures sont nécessaires pour éviter les dérapages ayant conduit aux infractions. Elle a insisté sur la mise en place d’un encadrement strict pour protéger la société et les enfants.
Le procureur de la Couronne et l’avocate de la défense ont suggéré, compte tenu des circonstances particulières, une peine de deux ans moins un jour de prison. L’honorable juge a pris en compte les représentations des parties et a entériné cette sentence, qui sera purgée de façon consécutive pour l’ensemble des chefs d’accusation.
Benoit Janelle ne pourra pas travailler ni faire du bénévolat avec des enfants de moins de 16 ans et ne pourra accéder à Internet qu’en présence d’un intervenant. Il a été condamné à une interdiction d’utiliser Internet pour les dix prochaines années.
Après la sentence, l’accusé a été escorté par les constables spéciaux aux cellules, puis conduit au centre de détention pour purger sa peine.
L’avocate en défense, Me Isabelle Castonguay et le procureur de la Couronne, Jean-Philippe Garneau © Crédit photo : Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés