‘’Rénovictions’’ QS demande une loi d’urgence pour stopper les propriétaires délinquants

‘’Rénovictions’’ QS demande une loi d’urgence pour stopper les propriétaires délinquants
© Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Les propriétaires d’immeubles locatifs ont le droit de demander l’expulsion de leurs locataires dans le but d’effectuer des rénovations majeures. Pratique jugée abusive par bon nombre d’organismes de la province qui viennent en aide aux locataires et citoyens de Drummondville alors que des travaux minimes sont effectués dans l’unique but d’augmenter les loyers et cibler des clientèles plus fortunées ou tout simplement en tirer de meilleurs profits.

« Depuis quelques semaines, les histoires d’horreur entendues aux nouvelles se succèdent. Même la ministre Laforest, qui minimise la crise depuis un an, ne peut plus nier que l’heure est grave. À force d’avoir trop attendu, on arrive au point où il faut prendre des mesures musclées et actionner le frein d’urgence. La CAQ ne peut plus taxer Québec solidaire d’alarmiste : c’est le gouvernement qui vit dans les nuages », a martelé Gabriel Nadeau-Dubois en point de presse à Montréal entouré d’une quinzaine de locataires.

« Dans mon bureau de comté et dans ceux de mes collègues, le téléphone sonne sans arrêt depuis des mois. On ne parle pas seulement de quelques locataires à revenus modiques, mais aussi de milliers de familles de classe moyenne qui ont de plus en plus de mal à se loger. Je réitère mon invitation à la ministre Laforest : venez rencontrer les locataires évincés. Ils vous attendent. Ils ont des histoires à vous raconter et des préoccupations à vous partager », ajoute le responsable solidaire en matière de logement, Andrés Fontecilla.

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Québec solidaire presse la ministre de l’Habitation de modifier la loi pour instaurer un moratoire sur les rénovictions où le taux d’inoccupation est de moins de 3% et d’imposer des hausses maximales de loyer partout au Québec.

«  Les propriétaires ont eu droit à une baisse de taxes, c’est au tour des locataires d’avoir un peu d’air pour souffler. Imposer des hausses maximales va aussi permettre de freiner les rénovictions : c’est sûr que c’est moins intéressant pour un propriétaire de mettre son locataire dehors pour faire des grosses rénovations s’il ne peut pas doubler le loyer », fait valoir M. Nadeau-Dubois.

Le député d’Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc, a aussi déploré être témoin de plusieurs cas de rénovictions dans sa circonscription : « chez nous, être évincé de son logement c’est aussi être évincé du quartier tellement c’est rendu difficile de trouver des loyers abordables. Quand ça fait 20 ans que tu habites dans ton logement et que tu reçois une lettre qui te dit « oublie ton milieu de vie, change tes enfants d’école et trouve-toi une autre garderie! », ça fait mal. Les locataires vivent avec la peur au ventre ».

Andrés Fontecilla a appelé tous les paliers de gouvernement à travailler main dans la main pour régler la crise du logement. « Les municipalités ont aussi un rôle à jouer. Elles ont aussi bien des leviers pour stopper les rénovictions sur leur territoire, notamment en imposant un moratoire sur les permis de rénovation », conclut M. Fontecilla.

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Éric Beaupré
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