DRUMMONDVILLE
D’une durée de 12 mois, le projet pilote ciblera 4 sites différents à travers la province et nécessitera l’utilisation de 40 caméras au total. Il permettra d’enrichir les réflexions quant aux aspects techniques et juridiques sur l’ajout de caméras portatives à l’équipement des policiers afin de filmer leurs interventions. La Sûreté du Québec pourra ainsi documenter les avancées qui permettraient d’évaluer les incidences opérationnelles et administratives liées à l’utilisation de ce genre d’appareil. Au terme du projet, la Sûreté réalisera un bilan et fera part de ses conclusions dans un rapport qui sera déposé au ministère de la Sécurité publique (MSP).
Outre le MSP, la Sûreté du Québec travaille en collaboration avec plusieurs partenaires afin de mener à bien ce projet : le ministère de la Justice, Infrastructures technologiques Québec, le Directeur des poursuites criminelles et pénales, le Bureau des affaires pénales, le Bureau des infractions et amendes, les cours municipales, le Service de police de la Ville de Montréal, le Service de police de la Ville de Québec, le Service de police du Nunavik (anciennement Corps de police régional de Kativik), l’Association des directeurs de police du Québec, l’Association des policières et policiers provinciaux du Québec ainsi que l’École nationale de police du Québec.
« Grâce au travail concerté de mon ministère, de la Sûreté du Québec et de nos partenaires, nous sommes fin prêt à démarrer le projet pilote. Les informations recueillies au cours des 12 prochains mois seront précieuses. Le port de caméras portatives par les policiers nécessite de la préparation et des balises claires. Les constats qui ressortiront de ce projet pilote nous fourniront un bon éclairage pour la suite des choses.
Pour la MRC de Drummond, le projet pilote sera d’une durée de six mois à partir du mois d’octobre 2021
Le poste de la MRC de Drummond a été ciblé pour la diversité des problématiques et interventions, entre autres, en lien avec la santé mentale, a-t-il été permis d’apprendre par le Vingt55.
L’activation de la caméra sera faite en mode manuel par le policier ou policière, lors du retrait de l’arme à impulsion électrique ou de l’arme de service du patrouilleur.
Des obligations pour les policiers et policières de la MRC de Drummond
Selon les informations obtenues par le Vingt55, le policier ou la policière muni(e) du dispositif sera dans l’obligation d’activer la caméra lors d’interpellation policière tout comme lors d’intervention policière auprès d’un citoyen, si la sécurité du policier ou du citoyen est compromise ou lors d’une intervention avec une personne en détresse ou en crise.
Un dispositif de caméra ‘’en direct ‘’ pour la MRC de à Drummond
Un des éléments importants et uniques du projet sera également déployé à Drummondville, les policiers pourront diffuser en direct certaines interventions. Cette utilisation pourrait être bénéfique lors de différentes situations où l’intervention d’un intervenant externe pourrait être jugée nécessaire. L’exemple d’un intervenant psychologue ou autre type d’intervenant pourrait être l’une des avenues utilisées à cette fin.
Au terme du projet pilote, nous aurons mené une expérience qui, sur une période significative, fera la lumière sur les différents aspects associés au port de caméras portatives dans les pratiques policières. Il va sans dire que c’est avec beaucoup d’intérêt que je prendrai connaissance du rapport qui sera déposé au ministère de la Sécurité publique. Ces informations constitueront un précieux outil de référence pour tous les partenaires et décideurs. »
Geneviève Guilbault, vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale
« C’est avec rigueur et méthode que la Sûreté du Québec procédera au déploiement de ce projet pilote. Tout au long du processus d’implantation, notre organisation évaluera les modalités opérationnelles liées à l’utilisation des caméras portatives, en fonction des objectifs visés par cette démarche au sein des différentes régions et situations ciblées. La Sûreté du Québec profitera de cette occasion pour cibler de potentielles améliorations à ses pratiques et façons de faire afin de toujours mieux servir la population du Québec.
Pour concrétiser ce projet pilote, la Sûreté pourra compter sur l’efficacité et l’ouverture dont savent faire preuve les membres de son personnel. En effet, c’est grâce à eux, à leur engagement et à leur mobilisation au quotidien que ce projet pourra être déployé, en cohérence avec notre mission et les valeurs qui la guident : service, professionnalisme, respect et intégrité. Ce projet pilote devrait permettre à la Sûreté d’obtenir des données tangibles pour l’évaluation d’un déploiement à grande échelle. » Johanne Beausoleil, directrice générale par intérim de la Sûreté du Québec
La population ainsi que les partenaires de la Sûreté du Québec seront informées au fur et à mesure que s’enclencheront les différentes étapes prévues au plan de déploiement du projet pilote.