DRUMMONDVILLE
La sentence est tombée au palais de justice de Drummondville pour Dany Abel © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
Dany Abel, résident de Sainte-Perpétue reconnu coupable de crimes de nature sexuelle envers une personne âgée de moins de 16 ans et d’avoir rendu accessible du matériel pornographique et sexuellement explicite à sa victime, était de retour devant l’honorable juge Conrad Chapdelaine et la procureure de la couronne, Me Magali Bernier, afin de connaître sa sentence.
Le Vingt55 a assisté vendredi à la comparution et à la sentence imposée à Dany Abel, reconnu coupable de crimes sexuels sur un mineur alors qu’il était en situation de confiance et d’autorité.
C’est du centre de détention, puisque détenu depuis qu’il a été reconnu coupable des agressions, que Dany Abel a vu le juge lui imposer une sentence de 84 mois pour les deux premiers chefs et de 24 mois concourant pour le quatrième chef d’accusation en matière d’infraction à caractère sexuel sur un mineur âgé de moins de 16 ans.
Une relation et des gestes à caractère sexuel qui ont duré plusieurs mois
Le Vingt55 a assisté au procès de l’accusé, où la victime, un jeune homme, dont l’identité et le lien avec l’accusé sont gardés confidentiels en raison d’une ordonnance du tribunal, a raconté les nombreux sévices sexuels dont il aurait été victime aux mains de l’accusé, Danny Abel.
Selon ce qu’il a été possible d’apprendre lors du procès, Abel aurait d’abord établi un lien de confiance avec la jeune victime. Le jeune homme a expliqué comment Danny Abel, qui tenait une fermette et une famille d’accueil lors de la période visée par les accusations, a réussi à obtenir de lui de nombreuses relations sexuelles. L’accusé lui aurait, à deux reprises, selon le témoignage, fait regarder des films pornographiques à connotations lesbienne, hétérosexuelle et homosexuelle.
Le jeune homme a relaté de nombreux événements à caractère sexuel
À un moment, l’accusé aurait indiqué à la victime que les relations entre hommes étaient mieux. Lors des deux premiers jours du procès, qui ont eu lieu à Drummondville, le jeune homme a relaté de nombreux événements à caractère sexuel qu’il avait subis. « Au début, étant jeune, je ne comprenais pas trop, je croyais que c’était normal », avait témoigné le jeune homme, qui était âgé de moins de 16 ans au moment des agressions alléguées. « Il disait m’aimer, il a commencé par me complimenter, pour ensuite me flatter les fesses par-dessus mon pantalon, et puis, il m’a embrassé », a affirmé le jeune homme en expliquant la chronologie des événements et la gradation des agressions qu’il aurait subies.
Interrogé par la procureure de la couronne, Me Magali Bernier, le jeune homme a expliqué, dans sa version des faits, que l’accusé l’avait ensuite graduellement, à différentes occasions, incité à des échanges sexuels, jusqu’à des relations sexuelles complètes, évoquant les séances de masturbation et de fellation qu’il aurait subies. Les événements à caractère sexuel avaient lieu à répétition et plusieurs fois par semaine, selon les faits rapportés par le jeune homme.
De nombreux facteurs aggravants conduisent à une peine de pénitencier de 84 mois
Comme l’a rapporté Me Magali Bernier lors de ses plaidoiries, l’abus de confiance dans la commission des crimes reprochés demeure le principal facteur aggravant dans cette affaire, comme l’a reconnu l’honorable juge Conrad Chapdelaine.
L’accusé, alléguant un titre de psychologue, a eu plusieurs rencontres avec la victime, établissant un lien de confiance important, de l’avis du tribunal. La période des abus, leur nature et leur fréquence ont également été retenues comme facteurs aggravants par l’honorable juge.
« Le visionnement de pornographie, la nature des agressions sexuelles commises, allant des agressions sexuelles, pénétrations anales, des violences sexuelles pendant de longues périodes, doit donner lieu à des peines plus lourdes pour refléter la gravité cumulative des crimes », a mentionné l’honorable juge Chapdelaine dans son jugement, rappelant également qu’il ne s’agissait pas de geste isolé, mais de comportements répréhensibles ancrés, éléments qui augmentent le degré de responsabilité de l’accusé, a également statué le juge, rappelant le jeune âge de la victime qui était également sous l’emprise du lien de confiance établi et mis en place par l’accusé dans cette affaire. Les préjudices subis et évoqués par la victime accroissent également le degré de responsabilité de l’accusé, Dany Abel.
Les risques de récidives de l’accusé, tels qu’évoqués par le rapport sexologique déposé par la procureure de la couronne, Me Magali Bernier, sont également des facteurs retenus par l’honorable juge Conrad Chapdelaine, qui a imposé une sentence de 84 mois de détention sur les deux premiers chefs d’accusation et d’une peine de 24 mois concourant sur le quatrième chef d’accusation.
Enregistré au registre des délinquants sexuels à perpétuité, en plus d’une série d’interdictions au terme de sa sentence
Dany Abel devra également fournir un échantillon d’ADN, en plus d’être enregistré à perpétuité au registre des délinquants sexuels. Il lui sera également interdit de se trouver dans un endroit public où des enfants de moins de 16 ans pourraient se trouver, tout comme de chercher ou d’accepter un emploi qui le mettrait en lien de confiance ou d’autorité envers des enfants de moins de 16 ans.
La sentence est tombée au palais de justice de Drummondville pour Dany Abel © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.