Pourboires des abus et des politiques injustifiées de plus en plus dénoncés dans nos commerces © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Des méthodes et des politiques dérangeantes et exagérées dénoncées par des clients

Des clients rencontrés par le Vingt55 trouvent cette pratique souvent exagérée et parfois, selon certains d’entre eux, « pour le moins douteuse ».

« Il faut répondre aux questions jusqu’au bout », indique une cliente au service à l’auto, en parlant du terminal de paiement, alors que le paiement rapide et simple devrait être préconisé, fait-elle remarquer.

On lui a dit : « Vous devez répondre aux questions. » « Quelles questions ? » a-t-elle répondu. « J’ai commandé, je paie, je pars, c’est simple ! »

La pratique du pourboire est courante dans certains commerces où les employés en bénéficient, comme les restaurants, où le service est fourni par des serveurs et serveuses. Cependant, lorsque des employés de restauration rapide ou de service au volant ajoutent l’option pourboire, en particulier lorsque les pourcentages sont élevés, cela fait réagir certains clients rencontrés par le Vingt55, à la sortie de différents commerces de Drummondville.

« Ça retarde la transaction inutilement et quel pourboire tu souhaites vraiment donner au service au volant ? » questionne un autre client.

« Le pourboire n’est pas inclus, vous devez l’ajouter », suggère également une employée d’un commerce de service de café rapide.

Des pourboires minimums suggérés de l’ordre de 18 % pour un service au comptoir pour emporter : « Qu’est-ce qui justifie cela dans une pizzéria qui n’offre que le service pour emporter ? » questionne un autre client rencontré par le Vingt55. « Ça crée un malaise inutile », ajoute-t-il, « je ne suis pas cheap, mais il y a clairement de l’exagération. »

Les pourboires sont généralement perçus comme un moyen de récompenser un service de qualité, une pratique plutôt normale dans les restaurants, conviennent les clients rencontrés par le Vingt55.

« Dans les restaurants, le service est personnalisé et implique une interaction qui distingue autant la personne qui nous offre le service que le commerce lui-même », font valoir les clients. « Cependant, quand il est systématiquement demandé au comptoir d’un commerce de restauration ou de café rapide, au service au volant ou au comptoir pour emporter, cela devient moins justifié et justifiable », font remarquer certains clients, qui voient là une surtaxe sur la consommation.

« Si les employés ne sont pas des employés à pourboire comme dans les restaurants rapides, que-ce qui justifie cette demande ou ajout sur le terminal ? » questionne par ailleurs une cliente, qui se demande également comment sont répartis les pourboires. « Est-ce que les employés en bénéficient vraiment ou est-ce que l’employeur en retient une partie ? » questionne une autre cliente.

Des pourcentages exagérés dénoncés par bien des clients

« Les employés à pourboire, oui, pourquoi pas, mais le commis du comptoir pour emporter de certains restaurants, ou encore les lignes de service au volant ne sont bien souvent pas des employés à pourboire. Leur salaire est même imposé en conséquence et pour ceux qui sont à pourboire, cela devient très inéquitable, quand je vois un employé d’un fast-food recevoir des pourboires. Comment c’est réparti ou imposé par la suite, alors que les employés de restaurants, eux, sont imposés sur le montant facturé, pourboire ou non ? » d’ajouter une cliente qui souhaite dénoncer certains abus. « J’ai vu jusqu’à 28 % de pourboire dans certains commerces, me suggérant que c’est un service extraordinaire! À 28 %, il se doit d’être clairement exceptionnel! Il faut réfléchir et dénoncer ce type d’exagération », exprime cette cliente qui constate, selon elle, des abus.

« Dans le cas des restaurants rapides ou des services au volant, où l’interaction est souvent limitée et le service, moins personnalisé, c’est très injustifié de demander un pourboire, mais ça ralentit inutilement les transactions », ajoute une cliente.

« C’est aux consommateurs ou clients de décider s’ils souhaitent donner un pourboire ou non, et le montant du pourboire dépendra de leur évaluation de la qualité du service reçu, mais ça devient parfois malfaisant de ne rien mettre, ça nous fait passer pour des clients cheap. Je me suis déjà fait dire que le pourboire n’était pas inclus », ajoute une cliente rencontrée par le Vingt55, qui mentionne qu’elle était au service au volant d’un commerce de restauration rapide et qu’elle a été invitée à refaire la transaction.

Or, pour certains commerces, « c’est devenu une pratique abusive », ajoute une cliente, qui constate les exagérations systématiques des employeurs imposées aux employés.

Il est important, de l’avis de plusieurs clients rencontrés par le Vingt55, que des règles claires soient mises de l’avant, que les employés à pourboire puissent être rémunérés adéquatement.

Également, que les commerces qui paient leurs employés selon le taux horaire sans pourboire retirent cette option du terminal, proposent la majorité des clients rencontrés par le Vingt55. Il faut instaurer une règle selon laquelle les commerces et les employés soient transparents sur leurs politiques de pourboire, de sorte que les clients puissent prendre des décisions éclairées en fonction de leurs propres convictions et de leur évaluation du service reçu, toujours selon les clients rencontrés.

Pourboires des abus et des politiques injustifiées de plus en plus dénoncés dans nos commerces © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.