Agrandissement et réaménagement de L’École des 2 Rivières à Saint-Lucien – «Une partie de ballon chasseur»

Agrandissement et réaménagement de L’École des 2 Rivières à Saint-Lucien – «Une partie de ballon chasseur»
© Photos de ce reportage : Éric Beaupré.

France Lefebvre, directrice générale de la CSDC, accompagnée par le président, Me Jean-François Houle, en conférence de presse jeudi. | Photo Éric Beaupré.


Une classe aménagée dans des conteneurs! Plus acceptable, dit la communauté de Saint-Lucien

 


SAINT-LUCIEN – La mairesse de Saint-Lucien, Diane Bourgeois, appuyée par  des élu(e)s et parents de la municipalité de Saint-Lucien réclament l’appui de la CSDC pour leur projet d’agrandissement de l’École des 2 Rivières. Toutefois,  la Commission scolaire des Chênes (CSDC) explique ne pouvoir leur venir en aide dans ce projet.

 

Le Vingt55 a rencontré sur place les employé(e)s de L’École des 2 Rivières qui dénoncent encore les mêmes irritants depuis plus d’un an, mais aussi selon eux, l’inaction de la CSDC dans ce dossier.

« Les locaux devaient être aménagés de façon temporaire, le temps de trouver une solution permanente. Nous faisons avec les moyens du bord. Le contexte est particulier et nous demandons aux enfants de s’adapter à des conditions plus que précaires pour un milieu scolaire. » fait valoir la direction de l’école.

« Au-delà des locaux inadéquats et insuffisants pour le nombre d’enfants, nous devons composer avec les contraires et rendre leur milieu de vie stimulant. Des classes et le gymnase ont été déménagées dans le centre communautaire et l’aménagement d’une bibliothèque à l’extérieur des murs de l’école. Le nombre d’élèves a augmenté et l’espace à l’intérieur de l’école ne suffit plus depuis trop longtemps. C’est inadmissible ! » martèlent les principaux intervenants.

« Nous n’avons aucun local pour les enseignants. Un moindre mal, nous faisons comme les enfants. » explique la secrétaire de l’école,  Lucie Houle.

Enseignants et élèves ont appris à faire avec et il est temps de passer à autre chose 

Une classe a été aménagée dans deux conteneurs. C’est praticable, mais  est-ce acceptable ? Poser la question, c’est y répondre.

La mairesse Diane Bourgeois a pris position dans les médias. Elle est  appuyée par le député Sébastien Schneeberger.

« La situation ne correspond plus aux normes du ministère de l’Éducation et nous demandons une action de la Commission scolaire. Nous avons besoin non seulement de locaux mais de solutions durables et ce rapidement. » explique Mme Bourgeois.

Débat technique – « Une partie de ballon chasseur » où tout le monde évite le ballon

Bien que la municipalité souhaite céder le bâtiment à la CSDC pour donner plus de moyens dans leur projet et dans l’enveloppe de dépenses, la CSDC rejette pour le moment cette solution et invite la direction à refaire ses devoirs et se tourner vers d’autres sources de financement. C’est-ce qu’a laissé entendre le président de la CSDC, Me Jean-François Houle lors d’un point de presse dans les locaux de la CSDC le jeudi 25 janvier.

Les critères bureaucratiques du ministère sont incontournables selon la CSDC

« Je reconnais que les lieux doivent être améliorés et que les installations sont inadéquates. C’est clair et bien triste pour Saint-Lucien. Au moment où l’on se parle, la Commission scolaire ne peut aller plus loin, car malheureusement les critères bureaucratiques du ministère ne sont pas respectés pour réaliser l’agrandissement souhaité. Nous sommes allés aux nouvelles, nous avons sensibiliser les fonctionnaires, ils ont les mains, tout comme nous, attachées par des règles strictes. »

Quelles sont ces contraintes ?

 « Les prévisions de la clientèle élèves fournies sur cinq ans,  démontrent que la croissance des élèves n’est pas appuyée de façon probante dans un premier temps, ce qui disqualifie d’entrée de jeu le projet. De plus ils ne sont que 90 élèves tout au plus, alors qu’il faudrait en compter au minimum 125 pour présenter une demande.» précise Me Houle.

« Les « places élèves » disponibles dans un rayon de 20 kilomètres jouent contre eux. À Saint-Félix-de-Kingsey entre autre, des places sont disponibles pour les élèves en trop. Ce projet ne semble donc pas prioritaire pour le ministère. Même propriétaire de l’école, si une telle demande nous étaient faites, nous aurions toujours ces contraintes. » explique Jean François Houle.’’

Des solutions? Visiblement non sans une prise de positions et des moyens d’actions de la commission scolaire, du gouvernement ou ministère.

L’impasse

Il s’agirait ainsi d’une impasse pour le moment. « Sans leurs dicter quoi faire, une suggestion que je ferais, serait de faire une demande d’aménagement d’un gymnase en passant par un programme « sports et loisirs ». Cela leur permettrait peut-être ainsi d’obtenir l’aide dont ils ont besoin. Mais de notre côté, même sans avoir déposé la demande, ils nous apparaît impossible pour le moment et dans les circonstances, de les aider » a fait valoir le président Houle. Je ne demande pas mieux que le gouvernement assouplisse ses règles. Si une volonté politique se penchait sur la question, nous serions à l’écoute assurément.» exprime ce dernier

La directrice générale de la CSDC, France Lefebvre, se dit sensible à la situation, sans toutefois pouvoir en faire plus nous avons soumis lors de discussions le projet sans toutefois le déposer.

« Il apparaissait difficile de faire plus dans ce dossier en tenant compte particulièrement du cadre rigoureux à respecter dans les choix d’acceptation de projets et de dépenses » comme le précise Jean-François Houle lors du point de presse.

Éric Beaupré
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