DRUMMONDVILLE
Le Drummondvillois Rémi Lanière, emprisonné depuis le 22 septembre, a repris le chemin du pénitencier @ Crédit vidéo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
Les agressions reprochées se sont déroulées à Drummondville entre juin 2015 et août 2017. Launière est également accusé d’avoir incité sa jeune victime à des contacts sexuels, en plus d’un chef d’agression sexuelle. Le Vingt55 avait assisté au procès de l’accusé, alors que le Drummondvillois Rémi Launière, âgé de 62 ans, a été reconnu coupable d’avoir agressé sexuellement une jeune fille d’origine colombienne avec laquelle il avait établi un lien de confiance.
La victime avait relaté avec aplomb, malgré des faits remontant à quelques années, les agressions subies, rappelant notamment les propos de l’accusé lors de l’une des agressions survenues chez lui, alors qu’il avait consommé du cannabis avec la jeune adolescente venue chercher du réconfort chez lui : « Ça fait du bien, ça fait longtemps que j’attendais ça, j’avais vraiment envie de toi », avait mentionné l’accusé à sa jeune victime après l’agression sexuelle survenue dans son logement.
L’accusé faisait face à six chefs d’accusation pour quatre événements dénoncés par la victime. Rémi Launière a bénéficié du doute raisonnable sur les trois premiers chefs d’accusation. « La victime témoigne avec sincérité, mais les souvenirs sont vagues et imprécis », a précisé le juge, « ce qui vaut à l’accusé de bénéficier du doute raisonnable sur les trois premiers chefs d’accusation. »
Plusieurs autres agressions et incitations à des contacts ont eu lieu alors que la jeune victime s’était reprise en main et tentait d’améliorer son sort. L’honorable juge Lafrenière avait cru les versions offertes par la plaignante, alors que l’accusé aurait également invité la victime à des relations sexuelles dans une chambre d’hôtel après lui avoir offert des vêtements. Divers autres événements et agressions relatés durant le procès ont été retenus par le juge Lafrenière. « Le témoignage de la plaignante est crédible et suffisamment précis pour y accorder foi », avait mentionné l’honorable juge Lafrenière lors de son verdict. « En contrepartie, l’accusé a offert un témoignage généralement confus », avait expliqué le juge, s’adressant à l’accusé, « ses hésitations et difficultés à répondre à des questions simples, ainsi que ses contradictions dans son témoignage font en sorte que le tribunal ne lui accorde aucune crédibilité ni aucune fiabilité », avait affirmé l’honorable juge Gilles Lafrenière au terme du procès.
Le dossier a été frappé d’un interdit de divulgation de l’identité de la victime par le juge afin de protéger son anonymat.
Rémi Launière a comparu au palais de justice de Drummondville aujourd’hui et fait maintenant face à une peine de 4 ans de pénitencier.
Le procureur de la Couronne, Me Marc-André Roy, suggère une peine de 4 ans de pénitencier en prenant en compte plusieurs facteurs aggravants, tout en évoquant le lien de confiance établi par l’accusé avec l’adolescente au moment des agressions commises.
De son côté, Me Jasmin Laperle, qui agit en défense, suggère une peine de 2 ans afin que l’accusé puisse purger une peine appropriée et puisse recevoir l’aide nécessaire durant sa détention. Me Laperle a également fait valoir que l’accusé avait toujours nié les faits. Il a également mentionné que l’accusé avait lui-même été agressé durant son enfance, alors qu’il résidait sur une réserve indienne.
« Vous devez également tenir compte de son statut d’autochtone afin de lui accorder les avantages prévus par la loi lors de la détermination de la peine », a précisé Me Laperle, à quoi le procureur de la Couronne a invité le juge à se souvenir que l’accusé avait passé la majeure partie de sa vie en dehors de la réserve, entretenant peu de liens, à part du bénévolat occasionnel.
Les parties ont cependant convenu qu’en plus d’une sentence de pénitencier, Rémi Launière devra fournir un échantillon d’ADN et qu’il sera inscrit au Registre des délinquants sexuels pour une période de 20 ans.
Rémi Launière, emprisonné depuis le 22 septembre dernier, a repris le chemin du pénitencier,
L’honorable juge Gilles Lafrenière a pris le tout en délibéré et informé les parties que l’imposition de la peine se fera le 8 décembre prochain au palais de justice de Drummondville.
Le Drummondvillois Rémi Launière a repris le chemin du pénitencier @ Crédit vidéo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.