Bilan des DPJ : une autre année marquée par la surcharge de travail

Bilan des DPJ : une autre année marquée par la surcharge de travail
© Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

À la lecture du bilan des directions de la protection de la jeunesse (DPJ), l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS), qui représente la vaste majorité des intervenant·e·s dans les centres jeunesse, constate cette année encore les effets délétères du manque de ressources et de financement de l’ensemble du réseau de la DPJ.

Alors que la DPJ Mauricie/Centre-du-Québec rapporte plus de 9 000 signalements sur son territoire pour la période 2020-2021 Robert Comeau, président de l’APTS par intérim précise que la surcharge de travail due à l’exode et à la pénurie de main-d’œuvre, doublée d’une hausse des signalements retenus, crée une situation insoutenable pour les intervenants.

En l’absence de mesures pour favoriser l’attraction et la rétention des salariés qui œuvrent dans les centres jeunesse, cette pénurie chronique de personnel ne fait qu’accentuer la surcharge de travail de ceux et celles qui protègent et assurent le développement de ce qu’on a de plus précieux, nos enfants. « L’exode des intervenants des DPJ, qui dure depuis des années, grève de manière importante ce bilan 2021. Si nous voulons collectivement l’améliorer, il faudra bonifier drastiquement les conditions de travail et d’exercice qui ont cours présentement » de souligner Robert Comeau, président de l’APTS par intérim. « Si François Legault aime bien se comporter en bon père de famille, il est grand temps qu’il prenne soin de nos enfants et de ceux et celles qui s’en occupent » de rajouter M. Comeau.

Fouilles archéologiques au centre-ville de Drummondville Un passé oublié, une histoire à redécouvrir, ici

La surcharge de travail due à l’exode et à la pénurie de main-d’œuvre, doublée d’une hausse des signalements retenus, crée une situation insoutenable pour les intervenant(e)s et limite grandement leur capacité d’action. « Près de 6 mois après le dépôt du rapport de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (CSDEPJ), pourquoi est-ce que nous ne voyons aucun changement dans les ratios de dossiers par intervenant? N’attendons pas d’autres drames, c’est maintenant qu’il faut donner un grand coup de barre » s’est exclamé Sébastien Pitre, responsable du dossier des centres jeunesse à l’APTS.

Bien que le gouvernement Legault ait investi certaines sommes dans la DPJ, il n’en reste pas moins que les impacts à court terme ne se font pas ressentir sur le terrain. Une chose est certaine, l’APTS continuera de talonner le gouvernement et de le tenir imputable de la mise en place des recommandations de la CSDEPJ, jusqu’à ce que des changements se concrétisent.

Éric Beaupré
PHOTOREPORTER
PROFILE

Suivez-nous sur les réseaux sociaux:

Les derniers articles

Faits divers

Suivez-nous sur les réseaux sociaux:

facebookyoutube-icon