Vasek Pospisil passe en finale à Drummondville © Crédit photo Jean Samuel Gauthier Tous droits réservés.

Un appel controversé sur le dernier point du 8e jeu de la troisième manche, a permis à Pospisil (3e tête de série) de briser le service de son adversaire, ce qui a semblé déconcentrer le Français. Servant pour le match au jeu suivant, le Canadien a mis la touche finale à l’aide d’un superbe coup droit en croisé pour l’emporter 6-3, 3-6, 6-3.

Après deux manches, les deux joueurs étaient nez-à-nez dans pratiquement toutes les statistiques, si ce n’est qu’Escoffier avait sauvé une balle de bris de plus que Pospisil. Ce dernier venait de connaître ses moments les plus difficiles du match, en raison d’un coup de fatigue.

« Pendant dix minutes, j’ai manqué d’énergie et de concentration. Il a fallu que je me ressaisisse pour la troisième manche », d’avouer le 115e joueur mondial avant d’ajouter « Je n’aurais pas réussi à gagner sans le support des spectateurs aujourd’hui », tout en jetant un coup d’œil un peu complice vers la foule.

Incidemment, c’est devant une (autre) salle comble de 535 spectateurs que Pospisil a obtenu son laissez-passer pour le match ultime.

En bout de ligne, l’arme de prédilection de Pospisil, son premier service aura fait la difference. Il a enregistré 10 as contre quatre pour Escoffier. Ce dernier a par ailleurs commis cinq double-fautes, soit deux de plus que le Canadien.

Mmoh… comme une fusée !

En finale dimanche, Pospisil affrontera l’Américain Michael Mmoh, deuxième tête de série du tournoi, qui a pulvérisé le Belge Michael Geerts en deux petites manches de 6-2 et 6-0 dans l’autre demi-finale. Auteur de 9 as, il a profité amplement de la relative faiblesse des premières balles de son adversaire pour le briser à pas moins de cinq reprises.

“Il faut reconnaître que Geerts a dû trimer dur toute la semaine, remportant tous ses matchs en trois manches, contrairement à Mmoh, qui n’a pas encore échappé un seul set. C’est dire le niveau de compétition du circuit Challenger, où chaque joueur se bat sans relâche pour survivre et poursuivre son rêve,” de dire Marc-André Blanchard, coresponsable des communications au Challenger.

Il s’agira du premier affrontement entre Mmoh et Pospisil, qui se connaissent assez bien, étant donné qu’ils se sont entraînés au même endroit et ont frappé des balles ensemble assez régulièrement.

Mmoh, qui a dit se sentir vraiment bien à Drummondville, sait ce qui l’attend dimanche. D’une part, il connaît la réputation de Pospisil et reconnaît qu’il sera en terrain hostile. « Je sais que j’affronte un joueur canadien, alors je ne m’attends pas à avoir le support des spectateurs, mais je vous remercie d’être là », a-t-il déclaré, bon joueur, après son match de demi-finale.

La finale se mettra en branle ce dimanche à 13 h 00 au TIRV, Vasek Pospisil tentera alors de devenir le deuxième Canadien à triumpher à Drummondville, après Denis Shapovalov en 2017.

Invasion britannique en double

L’invasion britannique a atteint son point culminant samedi, alors que deux paires issues de l’Angleterre s’affrontaient pour le titre drummondvillois en double. Sans surprise, les premiers favoris, Henry Patten et Julian Cash, classés 83e et 84e à l’ATP, ont eu le dessus sur leurs compatriotes Arthur Fery et Giles Hussey en deux manches identiques de 6-3.

Notons que ces derniers évoluaient ensemble pour la première fois. Il faut dire que Patten et Cash ont joué de façon magistrale, tablant sur les bombes de Patten au service et les mains sûres et agiles de Cash au filet. Sans compter une chimie évidente entre les deux joueurs, tous deux d’excellents retourneurs.

De part et d’autre, les joueurs ont insisté sur le fait qu’ils avaient beaucoup apprécié leur séjour en sol canadien. « Nous venons vraiment de passer trois belles semaines. Les tournois de Tennis Canada sont les mieux organisés », a déclaré Julian Cash lors la cérémonie de remise de trophées, juste après qu’Arthur Fery eût surpris tout le monde en remerciant les spectateurs… en français !

Vasek Pospisil passe en finale à Drummondville © Crédit photo Jean Samuel Gauthier Tous droits réservés.