DRUMMONDVILLE
« Ces compressions seront un recul majeur, autant pour les élèves que pour le personnel. Elles vont à l’encontre de toutes les intentions annoncées par ce gouvernement », déplore Michelle Poulin, présidente du secteur de l’éducation du SCFP-Québec. Le syndicat représente notamment 10 000 membres du personnel de soutien et 1 000 professionnels dans les établissements scolaires de la province.
Le SCFP-Québec critique également la manière dont s’est déroulée la consultation. Le syndicat affirme avoir reçu les documents budgétaires le 12 juin à 15 h 26, avec à peine 24 heures pour formuler ses observations. « On ne sait pas pourquoi exactement on nous coince comme ça, mais de notre côté, c’est perçu comme une marque de mépris à l’endroit du personnel de soutien scolaire et des professionnels de l’éducation. Le gouvernement Legault disait pourtant vouloir les revaloriser », souligne Mme Poulin.
Sur le terrain, les impacts des compressions pourraient se traduire par une réduction du soutien aux élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation et d’apprentissage, la suppression de postes en orthopédagogie et en éducation spécialisée, l’élimination des services de francisation en formation générale des adultes ainsi qu’une détérioration accrue des infrastructures scolaires déjà fragiles estime Mme Poulin
Le syndicat s’inquiète également de la fin des mesures visant à pallier la pénurie de personnel enseignant. Cette situation forcerait le personnel d’éducation spécialisée, les professionnels et les services de garde à assumer davantage de remplacements, au détriment de leurs tâches habituelles.
Face à ces décisions, le SCFP-Québec demande le maintien des mesures de soutien aux élèves vulnérables, la bonification des ressources dans les milieux défavorisés, la protection des postes existants et l’amélioration des conditions de travail.