Coupure des bourses Perspectives : un coup dur pour l’accessibilité aux études, selon l’AÉCS

Coupure des bourses Perspectives : un coup dur pour l’accessibilité aux études, selon l’AÉCS

DRUMMONDVILLE

L’Association étudiante du Cégep de Sherbrooke – AÉCS exprime son indignation face à l’annonce du gouvernement du Québec mettant fin abruptement au programme de bourses Perspectives. Cette décision prive des milliers d’étudiant·es d’une aide financière essentielle et compromet l’accessibilité aux études dans des domaines cruciaux pour l’avenir du Québec.

La fin de ces bourses, qui permettaient aux étudiants en éducation, en santé, en génie et en technologies de recevoir jusqu’à 20 000 $ en soutien financier, constitue un recul majeur dans la lutte contre la précarité étudiante. Alors que le coût de la vie ne cesse d’augmenter, cette mesure forcera encore plus d’étudiants à s’endetter, à travailler davantage ou même à abandonner leurs études.

L’AÉCS condamne fermement cette décision, qui s’inscrit dans une série de compressions budgétaires affectant l’enseignement supérieur. Après des coupures majeures dans le financement des cégeps et universités, voilà que le gouvernement s’en prend directement aux étudiants, en supprimant un programme qui visait justement à combler la pénurie de main- d’œuvre qualifiée. Cette contradiction flagrante met en péril non seulement l’avenir des étudiants, mais aussi celui du Québec tout entier.

En entrevue au Vingt55, Abdoullah Hajji, responsable à l’information et porte-parole de l’Association étudiante du Cégep de Sherbrooke (AÉCS), souligne que « l’ensemble des étudiants des cégeps de la province, dont le Cégep de Drummondville, seront touchés par la fin prématurée des Bourses».

À Drummondville, à Sherbrooke, comme ailleurs dans la province, peu d’étudiants ou d’associations ont été consultés sur l’impact de cette mesure et de cette coupure, selon M. Hajji. Il estime que « la suppression de cette aide et de ce programme risque d’avoir des conséquences négatives sur la rétention ou l’inscription des étudiants dans différents programmes spécialisés ou spécifiques ».

« Le gouvernement applique des compressions budgétaires sans évaluer leurs répercussions complètes pour les étudiants des différents cégeps de la province. Cette décision risque de compliquer ou, à tout le moins, de priver un bon nombre d’étudiants d’une meilleure accessibilité aux études. Une décision qui s’explique mal pour le moment, particulièrement dans les secteurs où la pénurie de main-d’œuvre affecte directement les domaines rattachés à ce programme de bourse », a déclaré Abdoullah Hajji en conclusion d’entrevue au Vingt55.

Une question demeure : l’investissement initial dans ce programme était-il suffisant ? Aurait-il dû être maintenu jusqu’à son terme ? Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, sa suppression compliquera l’accessibilité à différents programmes d’études pour de nombreux étudiants, précise le porte-parole de l’AÉCS, qui voit dans cette fin prématurée du programme de financement « une entrave à l’objectif initial visant à cibler des secteurs d’études stratégiques ».

L’AÉCS appelle les autres associations étudiantes, les syndicats et la population à se mobiliser contre cette décision inacceptable. L’éducation est un droit, pas un privilège réservé à celles et ceux qui en ont les moyens. Nous exigeons du gouvernement provincial qu’il revienne sur cette décision et qu’il réinvestisse massivement dans l’éducation publique plutôt que de sacrifier l’accessibilité aux études sur l’autel des restrictions budgétaires.

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Éric Beaupré
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