DRUMMONDVILLE
Face à cette situation, le ministre de la Cybersécurité et du Numérique, Éric Caire, a présenté sa démission, une décision qui, selon plusieurs observateurs, était inévitable.
Une transparence remise en question
Lors d’une déclaration jeudi dernier, le premier ministre François Legault a affirmé vouloir « aller au fond des choses » et s’est engagé à une transparence totale sur le dossier. Toutefois, des zones d’ombre subsistent quant au degré de connaissance des ministres impliqués dans le projet. L’ex-ministre des Transports, François Bonnardel, et l’actuelle titulaire du portefeuille, Geneviève Guilbault, assurent qu’ils n’étaient pas informés des défaillances et du dépassement de coûts. Une affirmation qui a poussé le premier ministre à s’interroger publiquement : « Est-ce qu’il faut aller encore plus loin pour s’assurer que c’est vrai ? »
L’opposition réclame une commission d’enquête publique
Devant ces incertitudes, le chef de l’opposition officielle, Marc Tanguay, demande au gouvernement de mettre sur pied une commission d’enquête publique indépendante afin de faire toute la lumière sur le programme CASA et la plateforme SAAQclic.
Selon l’opposition, cette commission devrait avoir pour mandat :
- D’établir précisément l’information transmise depuis le début du projet aux instances concernées, incluant le conseil d’administration de la SAAQ, les ministères impliqués et les cabinets ministériels.
- D’examiner les circonstances entourant la décision du conseil d’administration de la SAAQ, en septembre 2022, de privilégier un scénario visant à éviter un « risque médiatique et politique élevé » lié à un dépassement de coûts de 222 millions de dollars.
- De vérifier l’implication directe ou indirecte des ministres et de leurs cabinets dans cette décision.
- De soumettre un rapport final de ses travaux, avec ses recommandations, au plus tard le 30 septembre 2025.