Des élèves du GARAF témoignent d’une importante biodiversité sur le site d’enfouissement

Des élèves du GARAF témoignent d’une importante biodiversité sur le site d’enfouissement
7 équipes de 4 élèves du GARAF ont toutes eu du succès.  Ils ont collecté des données à l’aide d’une toute nouvelle technologie axée sur le système d’écholocation des chiroptères. 

DRUMMONDVILLE

Le 23 septembre dernier à 19 h 37, sur la propriété de Waste Management, les détecteurs d’ultrason clignotent et émettent des sons stridents.  Laurence signale avec son émetteur-récepteur que son équipe croit avoir capté les ultrasons d’une chauve-souris cendrée (chiroptère).  Ce soir-là les 7 équipes de 4 élèves du GARAF ont toutes eu du succès.  Ils ont collecté des données à l’aide d’une toute nouvelle technologie axée sur le système d’écholocation des chiroptères. 

Le Québec compte d’ailleurs 8 espèces de ces petits mammifères volants.  Quatre d’entre elles font partie de la liste des espèces classées préoccupantes par le ministère de la Faune du Québec.  Pour les élèves du GARAF, c’est une des principales raisons qui les motive à passer une soirée à se faire piquer par les moustiques et à devoir travailler pour l’analyse des données en classe.

À ce jour, il est trop tôt pour confirmer les identifications des espèces enregistrées.  Cependant, l’analyse préliminaire des sonogrammes obtenus nous porte à croire que 4 espèces différentes sont présentes sur la propriété de Waste Management.  Deux de ces 4 espèces font partie des espèces à statut précaire au Québec.  Les identifications devront être confirmées par nos partenaires experts du GARAF avant d’être acheminées au Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (CDPNQ).  Quelle chance de pouvoir être à la fine pointe de la technologie avec nos capteurs d’ultrasons, a mentionné Frédérique Jamison, enseignante en 4esecondaire au programme GARAF, lors de la soirée d’écoute.

Nous avons pu entendre plusieurs espèces de chauves-souris. Cet instrument nous permet de sentir leur présence, autrement elle passerait inaperçue. C’est vraiment WOW!   a ajouté Simon-Olivier, élève du GARAF.

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Comment expliquer cette biodiversité?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette biodiversité.  D’abord la présence de divers plans d’eau à proximité comme les bassins de rétention et le ruisseau Paul-Boisvert.  Les bassins de rétention aménagés par Waste Management ont été conçus pour réduire le ruissellement de surface. En 2018, le GARAF a entrepris de profiter de leur présence pour favoriser certaines espèces. Ces bassins offrent maintenant un accès à l’eau et produisent une grande variété d’insectes pour les chauves-souris.  Les inventaires de macroinvertébrés (larves aquatiques d’insectes) réalisés par le GARAF en 2020 ont démontré la présence de plusieurs espèces d’insectes dans les bassins de Waste Management.  Ces insectes sont une source essentielle de nourriture pour les chauves-souris.  D’ailleurs une chauve-souris brune consomme près de 600 insectes à l’heure.

 

L’aménagement particulier du site de Waste Management explique également la présence des chiroptères. La présence de zone sans couvert forestier bordée par une forêt explique en partie leur présence.  Bien que le site soit bruyant et actif le jour, la nuit fait place à un secteur relativement calme où la présence humaine est très faible.

Notons que selon les élèves du GARAF, ce sont les 12 dortoirs à chauve-souris construits en classe et installés par eux, qui expliquent la présence de plusieurs espèces de chauves-souris. Ils n’ont peut-être pas tort, puisque les élèves du GARAF ont découvert du guano dans ces dortoirs, ce qui insinue que les chauves-souris utilisent leur dortoir.

Avec le GARAF, c’est génial de pouvoir sortir des sentiers battus et amener nos élèves sur le terrain après le coucher du soleil. C’est une occasion de faire vivre une expérience de contact avec la biodiversité et d’appliquer les notions étudiées en classe, a mentionné Stéphanie Roux enseignante au GARAF à l’École secondaire Jean-Raimbault.

Attention! Aux chauves-Souris au sol

En cette période de l’Halloween, les élèves et toute l’équipe du GARAF tiennent à rappeler que nous devons apprendre à cohabiter avec la biodiversité, particulièrement avec les chiroptères.  Bien qu’elles soient très utiles pour le contrôle des insectes en ville, elles peuvent aussi être porteuses de la rage.  Alors tel que recommandé par la Santé publique, il est essentiel d’éviter tout contact avec les chauves-souris.  Précisons toutefois qu’elles ne sont pas agressives; il n’y a aucun danger.   Aucun cas d’attaque d’humain par ces petits mammifères n’a officiellement été répertorié au Québec.  Cependant, il est essentiel de rappeler de ne jamais prendre une chauve-souris dans les mains.  Si vous trouvez une chauve-souris morte ou vivante au sol, évitez tout contact.  Informez vos enfants d’éviter tout contact avec elle. Consulter le site de la santé publique  pour connaitre les précotions à prendre   Pour en savoir davantage sur le programme GARAF consultez notre site internet (www.garaf.org) et nos réseaux sociaux.

Éric Beaupré
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