Écart salarial et lenteur dans les négociations ‘’du mépris inacceptable’’ dénonce les travailleurs de McKesson de Drummondville

Écart salarial et lenteur dans les négociations ‘’du mépris inacceptable’’ dénonce les travailleurs de McKesson de Drummondville
Point de presse chez McKesson de Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le syndicat des travailleurs de McKesson et employés de Drummondville sont sortis sur l’heure du dîner pour signifier leur mécontentement lors d’un point presse face à la lenteur des négociations de leur convention de travail échue depuis février 2020, les travailleurs et les travailleuses dénoncent également l’écart salarial important entre les employés des installations de Drummondville et ceux de Montréal ou Québec.

Point de presse chez McKesson de Drummondville © Entrevue vidéo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Le syndicat, qui a analysé près d’une dizaine de conventions collectives dans le cadre du processus de négociation, se dit renversé par l’ampleur du fossé qui les sépare avec leurs collègues du secteur du commerce de gros. « C’est une différence salariale honteuse qui s’élève en moyenne à 24% en notre défaveur », plaide Serge Alain Sipowo, président du syndicat.

Au sein même du réseau McKesson, l’employeur offre des salaires de près de 5$ plus élevés pour l’entrepôt de Montréal et près de 4$ pour celui de Québec. « C’est tellement méprisant et insultant, nous faisons un travail tout aussi essentiel que les centres de distribution de Montréal et de Québec; notre travail fait partie d’un tout et nous offrons un service tout aussi de qualité qu’ailleurs! » lance M. Sipowo président du syndicat, lors du point de presse.

Un écart de 24 % est inacceptable, « Cet écart et la lenteur dans les négociations, c’est très méprisant et insultant envers les employés; nous faisons un travail égal et tout aussi essentiel que les autres centres de distribution situés à Montréal et de Québec, a également fait valoir Alain Sipowo.

Le Conseil central du Coeur du Québec – CSN est insulté par la teneur des propos de l’employeur à la table de négociation pour justifier ces écarts salariaux majeurs.

Selon la compagnie, il est tout à fait normal que les salaires offerts par McKesson à Drummondville soient moindres qu’ailleurs. « Leurs arguments transpirent le mépris et la condescendance, il peut parfois être normal qu’en raison de différents facteurs on retrouve des écarts salariaux, mais rien ne justifie des chiffres de cette ampleur », s’insurge Paul Lavergne, président du CCCQ – CSN. « C’est non seulement une attaque envers tous leurs salariés, mais aussi envers l’ensemble de la population ».

Une situation méprisante et inacceptable, selon les travailleurs et travailleuses

 »S’ils ne sont pas contents, qu’ils aillent travailler ailleurs, ils ne méritent pas plus »,  »C’est normal qu’on les paie moins »… une déclaration totalement inacceptable de l’employeur alors que celui-ci dénonce du même coup la pénurie de main-d’œuvre de qualité, c’est tout à fait inacceptable et ahurissant d’entendre pareil mépris et discours en 2021 » fait valoir le président du Conseil central du Cœur-du-Québec, Paul Lavergne.

L’écart salarial entre les grands centres de moins en moins justifié et justifiable

Il est de moins en moins justifié de nous servir cet argument, précise M. Lavergne alors que l’écart du coût de la vie se rétrécit entre Drummondville et les grands centres. ‘’D’ici quelques années, l’écart sera minime au train où vont les choses, l’employeur pourrait valoriser le travail de ses employés et prendre de l’avance sur les conditions de travail et salariales des employés, sans le combler à 100%, il serait opportun et une façon positive de démontrer leur respect et engagement envers les employés actuels, ajoute le président du Conseil central du Cœur-du- Québec.

Le syndicat rappelle que les demandes salariales n’ont même pas pour effet de rattraper le centre de Montréal ou de Québec, mais minimalement de réduire le fossé entre les trois centres. « Nos demandes sont raisonnables, certes elles sont importantes, mais il faut donner un sérieux coup de barre si on veut mettre un terme à cette disparité », renchérit M. Sipowo.

Paul Lavergne désire s’adresser aux dirigeants de McKesson Canada : « C’est l’histoire d’une multinationale milliardaire qui débarque à Drummondville pensant avoir à faire avec du cheap labor. Un certain moment, les salariés ont dit C’est assez!, qu’est-ce qu’ont fait les dirigeants? C’est là où nous en sommes aujourd’hui et la balle est dans le camp de l’entreprise. »

De son côté, la direction de McKesson Canada contactée par le Vingt55 n’avait pas retourné d’appel au moment d’écrire ces lignes et de publier.

Point de presse chez McKesson de Drummondville © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

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Éric Beaupré
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