Entretien avec Éric Leroux, maire de Saint-Cyrille-de-Wendover : les citoyens au cœur des décisions

Entretien avec Éric Leroux, maire de Saint-Cyrille-de-Wendover : les citoyens au cœur des décisions
Éric Leroux, maire de Saint-Cyrille-de-Wendover @ Tous droits réservés.

Saint-Cyrille-de-Wendover

Le maire de Saint-Cyrille-de-Wendover, Éric Leroux, élu par acclamation au suffrage municipal de novembre 2021, souhaitait discuter, en entrevue au Vingt55, de la place que doit occuper le citoyen dans le processus décisionnel des grands projets de sa municipalité.

Depuis quelque temps, nous entendons beaucoup parler d’un projet de centre communautaire relativement à Saint-Cyrille-de-Wendover. Quelle forme prendrait celui-ci ? Comment les consultations seraient-elles menées? C’est ce que le Vingt55 souhaitait comprendre en discutant avec M. Leroux.

À quoi servirait un centre communautaire à Saint-Cyrille-de-Wendover?

Pensons au « plan des mesures d’urgence », comme nous l’a expliqué le maire Leroux. « Un centre communautaire répondrait aux besoins de la population », par exemple, en offrant un hébergement en cas de catastrophe, « comme le verglas ». Actuellement, les villes ayant une telle infrastructure doivent prioriser leurs citoyens avant ceux des villes avoisinantes. Cela permettrait donc à la municipalité de Saint-Cyrille-de-Wendover d’être indépendante et autonome pour assurer la protection de ses citoyens rapidement au besoin.

Ensuite, un centre communautaire pourrait compter des installations sportives, à condition qu’il n’y ait pas construction d’une nouvelle école, comme nous l’a mentionné M. Leroux. Autrement, on pourrait simplement louer les installations de la nouvelle école. Précisons au passage que ces explications sont hypothétiques et font état de la vision du maire de Saint-Cyrille-de-Wendover. Elles ne confirment pas quoi que ce soit par rapport à un projet d’école ou de centre communautaire. « La décision revient de toute façon au conseil », a-t-il précisé, « elle ne relève pas seulement de moi ».

Enfin, certains organismes communautaires de la région pourraient emménager dans le centre communautaire afin d’y tenir leurs activités. Actuellement, ces organismes empruntent des locaux de l’aréna et de l’école de quartier. En réaménageant les différents espaces alloués, cela permettrait, selon M. Leroux, de libérer des locaux à l’école de quartier et d’ouvrir des classes qui seraient réservées aux maternelles 4 ans, soulageant éventuellement « la pression sur le manque de places en garderie », a-t-il précisé.

Selon la vision du jeune maire de Saint-Cyrille-de-Wendover, il est essentiel de consulter la population pour prendre une décision aussi importante. Les comités consultatifs ne permettant plus aux citoyens de s’impliquer directement, le maire aimerait renouer avec cette façon de faire.

« Je crois que ce serait important de construire, de travailler sur un projet puis de le présenter à la population et de laisser les gens prendre leur décision, à savoir s’ils veulent avoir un centre communautaire ou pas. Je pense que c’est un projet qui peut quand même orienter l’avenir de Saint-Cyrille-de-Wendover. Quel type de centre communautaire veut-on? Ce ne serait pas mauvais de consulter la population. Il pourrait y avoir deux propositions de projets, développées avec des assemblées et des consultations citoyennes. »

M. Leroux confirme que jusqu’à maintenant, dans le présent mandat, aucune démarche officielle n’a été entamée pour mettre de l’avant un tel projet dans sa municipalité. Il aimerait néanmoins qu’il y ait un débat d’idées et des consultations citoyennes pour mesurer, notamment, l’impact financier pour la ville et les citoyens, ainsi que les besoins. Aurons-nous besoin d’aménager des locaux sportifs? Des locaux de réunion ? Par-dessus tout : la population souhaite-t-elle que ce projet se concrétise éventuellement ?

Les décisions entourant ce genre de projet doivent être prises avec diligence par le conseil, puisque les règlements d’emprunts sont sur 40 ans, a affirmé le maire Leroux en entrevue au Vingt55. Cela signifie donc qu’une telle décision a un impact non seulement sur les citoyens actuels, mais aussi sur ceux des quatre prochaines décennies.

Également, il faut considérer, à court terme, les nombreux projets de la ville déjà en branle. Dans certains cas, il faut poursuivre le travail pour éviter de perdre les subventions reçues. D’autres priorités se dessinent également pour la suite du mandat de M. Leroux et du conseil de la municipalité de Saint-Cyrille-de-Wendover. Les discussions seront certainement enrichissantes et les citoyens auront intérêt à les suivre.

M. Leroux affirme avoir de « bonnes intentions de communiquer et être ouvert avec les citoyens. » Ainsi, le nouveau maire de Saint-Cyrille-de-Wendover précise qu’un projet de cette envergure ne pourrait pas passer sans une consultation des citoyens, qui auront assurément leur mot à dire face à un enjeu et à un investissement d’une telle importance.

Pour Éric Leroux, les élus ne devraient pas être les seuls à définir un projet. Les citoyens doivent pouvoir, dans le processus, donner leurs idées et contribuer à affiner la vision dudit projet.

S’il tenait beaucoup au projet de centre communautaire, par exemple, et qu’il le soumettait à un référendum, aurait-il peur que le projet soit rejeté?

« Je n’ai pas de crainte que le projet soit refusé. Certaines personnes m’ont dit que le risque d’un référendum est que les citoyens refusent le projet de centre communautaire. Moi, j’ai envie de dire que c’est la démocratie. Si les citoyens votent à 50 % + 1 pour refuser un projet, on va accepter la volonté des citoyens. Si les citoyens votent à 50 %+1 qu’ils en veulent, ils en veulent, c’est aussi simple que ça! »

Des activités au même tarif que les Drummondvillois pour les Cyrillois

Questionné sur des actions qui le rendent fier de son implication à la mairie de sa municipalité, le maire Éric Leroux tenait à souligner un bon coup du conseil municipal. Lors du dernier budget, les élus ont voté à l’unanimité afin d’offrir aux Cyrillois la carte accès-loisirs sans frais. Auparavant, cette carte était disponible au coût de 50 $. Les utilisateurs de sa municipalité peuvent maintenant bénéficier des mêmes tarifs que les citoyens de Drummondville pour les activités accessibles avec cette carte.

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