Explosion d’une bombe artisanale à L’Avenir- 4 suspects arrêtés plus de 23 chefs d’accusation tombe suite à l’enquête de la SQ

Explosion d’une bombe artisanale à L’Avenir- 4 suspects arrêtés plus de 23 chefs d’accusation tombe suite à l’enquête de la SQ
© Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Michel Couture, principal accusé, a comparu par vidéo de son lit d’hôpital, à Sherbrooke. L’accusé a été gravement blessé dans l’explosion survenue à sa résidence de L’Avenir, sur le 5e Rang, lors de la confection d’un engin explosif artisanal.

Le Vingt55 a appris que trois autres personnes ont été arrêtées à la suite de l’enquête menée par les enquêteurs de la Sûreté du Québec.

Les autorités médicales ne craignent plus pour la vie de Michel Couture, selon les informations obtenues par le Vingt55, qui confirment également que Couture a subi des blessures et une amputation importante au haut du corps. Il gardera des lésions physiques importantes et permanentes à la suite de cette explosion.

Michel Couture fait face à 14 chefs d’accusation, soit, entre autres, d’avoir fabriqué un engin explosif, d’avoir été en possession d’objets servant à fabriquer des substances explosives, d’avoir été en possession d’armes à feu, de mauvais entreposage, d’utilisation d’armes dans un dessein dangereux pour la paix publique, d’avoir été en possession d’armes prohibées, comme des armes à feu et des armes de poing, d’avoir été en possession de munitions.

Trois autres suspects ont été arrêtés à la suite de l’enquête policière

Les trois autres suspects, Julie Lizotte, Yanick Couture et Audrey Collins, occupant également les lieux lors de l’événement, ont tous été arrêtés en cours d’enquête.

Ils ont aussi comparu les 17 ou 18 février dernier et feront face, pour leur part, aux neuf chefs d’accusation liés aux mêmes accusations en lien avec les événements survenus le 11 février dernier dans la résidence du 5e rang à L’Avenir. Ainsi, Audrey Collins et ses coaccusés sont accusés, notamment, d’avoir été en possession de composants de bombe artisanale avec l’intention de mettre la vie en danger, de possession d’armes à feu, d’armes à feu à utilisation restreinte et d’armes prohibées, puis d’avoir été en possession d’un dispositif conçu comme moyen pour blesser une personne, l’immobiliser ou de la rendre incapable de bouger.

La nouvelle a eu l’effet d’une « bombe » dans la communauté. C’est ainsi que des résidents du secteur ont commenté l’information, précisant avoir été soufflés d’apprendre que des résidents d’un secteur aussi tranquille pouvaient s’adonner à la confection de bombes artisanales. Informés de la situation par le Vingt55, des résidents rencontrés sur place se sont dits inquiets de la nature des événements et des accusations. « C’est une petite ville et nous connaissons nos voisins, jusqu’à une certaine limite », ont commenté des citoyens préférant garder l’anonymat. « Sans connaître leur intention en temps de COVID et de manifestations, il est inquiétant d’apprendre que des gens fabriquent des bombes et sont en possession d’autant d’armes », a ajouté une résidente du village rencontrée par le Vingt55. Ne sachant pas si cela peut effectivement avoir un lien avec les manifestations des dernières semaines ou des groupes liés au crime organisé, les gens s’inquiètent de connaître les intentions derrière les gestes, comme l’a soulevé une mère de famille surprise d’apprendre cette nouvelle.

Comme le précisait le Vingt55 le 11 févriers lors des événements, M. Couture possède un lourd passé criminel, ayant notamment été condamné pour homicide involontaire et des vols en 2005. Son enquête sur remise en liberté est prévue cette semaine, au palais de justice de Drummondville.

Éric Beaupré
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