DRUMMONDVILLE
L’itinérance, une problématique qui prend de l’ampleur à Drummondville depuis quelques années © Crédit photo : Éric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.
Au cœur des revendications : les 1,3 milliard de dollars promis il y a plus de 14 mois dans le cadre du Fonds canadien pour les infrastructures liées au logement (FCIL), toujours retenus par le gouvernement fédéral. Ce montant vise à financer les infrastructures municipales essentielles, aqueducs, égouts et autres services de base, indispensables à la construction de nouveaux logements.
« Le gouvernement fédéral doit renoncer à ses conditions et débloquer enfin les fonds promis dans le cadre du FCIL pour permettre aux projets de logement de se concrétiser plus rapidement, partout au Québec. Plus de 36 000 logements ne peuvent pas être construits parce que nos infrastructures d’eau sont à pleine capacité — c’est l’équivalent de la population de la Ville de Drummondville », a déclaré le président de l’UMQ et maire de Mascouche, Guillaume Tremblay.
L’organisme municipal souligne que la crise du logement n’épargne aucune région du Québec. Les municipalités sont prêtes à contribuer à l’effort collectif, mais sans un soutien concret et rapide du gouvernement fédéral, plusieurs projets restent à l’arrêt.
Crise de l’itinérance : l’UMQ réclame un rééquilibrage du financement
Par ailleurs, l’UMQ déplore le sous-financement fédéral en matière de lutte contre l’itinérance. Actuellement, le Canada consacre environ 561 millions de dollars par année à cet enjeu, une somme nettement insuffisante selon le directeur parlementaire du budget. Ce dernier estime qu’un financement annuel de 3,5 milliards de dollars serait nécessaire pour atteindre l’objectif de réduction de 50 % de l’itinérance d’ici 2027-2028, tel que prévu dans la Stratégie nationale sur le logement.
Une récente analyse du ministère de l’Emploi et du Développement social révèle également un déséquilibre important dans le financement global : pour chaque dollar investi par le gouvernement fédéral, les provinces et municipalités en consacrent en moyenne 13,02.
Face à ce constat, l’UMQ insiste sur l’urgence d’un rééquilibrage des responsabilités financières. « Les gouvernements provinciaux et municipaux ont déjà mis l’épaule à la roue. Il est temps que le fédéral assume pleinement sa part pour assurer une réponse efficace et durable à la crise de l’itinérance », a soutenu M. Tremblay.
L’UMQ entend poursuivre ses représentations au cours des prochaines semaines pour faire valoir les priorités des municipalités auprès du gouvernement fédéral.

Un policier de la Sûreté du Québec viennent en assistance à une femme en situation d’itinérance à Drummondville @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.















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