Investissements en éducation supérieure – Les problèmes d’attraction et de rétention demeurent selon le SPGQ

Investissements en éducation supérieure – Les problèmes d’attraction et de rétention demeurent selon le SPGQ
© Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) se réjouit de l’annonce du gouvernement d’investir 510 millions $ pour la réussite éducative et la santé mentale dans les institutions d’enseignement supérieur. Malheureusement, ses objectifs seront inatteignables sans des mesures convaincantes pour régler les problèmes d’attraction et de rétention du personnel professionnel qui perdurent depuis des années dans le réseau collégial selon le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec. (

Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) se réjouit de l’annonce du gouvernement d’investir 510 millions $ pour la réussite éducative et la santé mentale dans les institutions d’enseignement supérieur. Malheureusement, ses objectifs seront inatteignables sans des mesures convaincantes pour régler les problèmes d’attraction et de rétention du personnel professionnel qui perdurent depuis des années dans le réseau collégial.

« Les étudiantes et les étudiants sont nombreux à avoir besoin d’aide, particulièrement dans le contexte de la pandémie, signale Line Lamarre, présidente du SPGQ. Les besoins sont criants et les services sont insuffisants. À titre d’exemple, on estime que près de 40 % des 48 cégeps du Québec n’offrent aucun service de psychologie à leurs étudiantes et leurs étudiants. Le ratio dans les collèges est d’un psychologue pour 3500 étudiants, c’est nettement insuffisant! Et la situation est d’autant plus difficile que plusieurs institutions n’arrivent tout simplement plus à pourvoir les postes de professionnels. »

Actuellement, les collèges ne sont tout simplement plus des employeurs de choix pour le personnel professionnel. « Plus de 40 % de nos membres des collèges envisageaient de quitter le réseau collégial, selon un sondage effectué à l’hiver 2019, illustre Adi Jakupović, secrétaire du SPGQ et responsable politique de l’éducation supérieure. Les principales raisons évoquées par les personnes répondantes sont le salaire insuffisant, les conditions de travail insatisfaisantes et le manque de reconnaissance. »

À titre d’exemple, la rémunération des personnes conseillères pédagogiques du réseau collégial a longtemps été supérieure à celle du personnel enseignant. En 1997, elles recevaient un traitement 16 % plus élevé que celui des enseignants. Ce n’est plus le cas puisqu’en 2019, les enseignants recevaient un traitement 5 % plus élevé que celui des personnes conseillères pédagogiques. « Le personnel professionnel vit une dévalorisation salariale inacceptable, déplore M. Jakupović. Il est plus que temps de régler ce problème si on veut avoir le personnel nécessaire pour aider les étudiantes et les étudiants. »

Éric Beaupré
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