DRUMMONDVILLE
C’est le 23 août, lors d’une rencontre de relations de travail, que le syndicat a appris que cette personne reprendra des fonctions d’autorité auprès des cols bleus aux environs du 2 octobre prochain.
« Nous avions pourtant été très clairs avec l’employeur comme quoi le retour de cette personne dans un rôle d’autorité auprès des cols bleus serait absolument inacceptable. Dans certains dossiers, on peut donner une dernière chance à quelqu’un, mais dans celui-ci, on parle de comportements généralisés qui ont eu lieu de façon continue depuis une quinzaine d’années », d’expliquer Alain Savignac, conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
« Vu la lourdeur du dossier, il n’est donc pas normal ni acceptable que cet individu soit réintégré. Nous ne comprenons pas pourquoi la Ville a commis cette erreur. Elle doit maintenant s’en expliquer et la corriger. Après tout, elle a une politique contre la discrimination, le harcèlement et l’incivilité : il faut bien que ça veuille dire quelque chose », d’ajouter Alain Savignac.
La section locale 5223 du SCFP représente plus de 190 employés cols bleus de la Ville de Drummondville.
Comptant près de 135 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 70 % de l’ensemble des employés municipaux au Québec, soit quelque 37 720 membres. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l’éducation, les universités, l’énergie, les sociétés d’État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte ainsi que le transport maritime. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.
La mairesse de Drummondville Stéphanie Lacoste @ Crédit photo archive Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.
Invitée à commenter la situation par le Vingt55, la Ville de Drummondville affirme traiter avec sérieux toute plainte déposée en vertu de sa Politique visant à prévenir la violence, le harcèlement et l’incivilité au travail. Ceci est fait afin d’assurer le respect des droits de tous les employés, quelles que soient leurs fonctions.
Le Vingt55 a sollicité des informations sur le nombre de plaintes ainsi que sur la nature du harcèlement allégué par le Syndicat. Cependant, du côté de la Ville de Drummondville, il n’a pas été possible d’obtenir de réponse sur le sujet.
La Ville de Drummondville a déclaré : « Par respect pour les parties impliquées, nous ne formulons pas de commentaires sur des cas spécifiques. Néanmoins, nous restons à la disposition de notre partenaire syndical, » a indiqué la direction de la Ville de Drummondville par le biais du service des communications.
La direction municipale de Drummondville ajoute également que des démarches rigoureuses et objectives sont systématiquement entreprises de son côté.