DRUMMONDVILLE
Mme Dominique Vien, députée de Bellechasse-Les Etchemins/Lévis et M. Pierre Paul-Hus, lieutenant politique du Parti conservateur du Canada (PCC) et député de Charlesbourg–Haute-Saint-Charles de passage à Drummondville @ Entrevue et crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.
‘’ La tournée du gros bon sens’’ c’est une tournée que l’on réalise à travers le Québec, dans les régions où nous n’avons pas de député expliquent les députés Pierre Paul-Hus et Dominique Vien en entrevue au Vignt55.
Actuellement, chez les Conservateurs, nous sommes davantage présents dans la région de Québec, sur la rive sud de Québec. Avoir une vision complète du Québec pour en faire rapport à notre chef, Pierre Poilievre, est donc essentiel. Il est important que la réalité des régions, en dehors de nos circonscriptions, soit bien comprise et connue », mentionne le député Pierre Paul-Hus en entrevue au Vingt55. Le passage à Drummondville s’inscrit donc dans la tournée d’une vingtaine de villes et de tables rondes dans différentes régions. « J’ai commencé par Sherbrooke, puis Rimouski, Baie-Saint-Paul et maintenant Drummondville », a-t-il ajouté.
« Nous rencontrons des gens qui nous exposent leurs problématiques, et de notre côté, nous discutons de nos propositions pour voir si elles sont pertinentes ou non. Nous nous concentrons sur quatre grandes thématiques : réduire les taxes et les impôts, réparer le budget, construire des logements et lutter contre la criminalité », explique-t-il.
Un exemple concret pour la région de Drummondville est le projet de hub Via Rail. « Je suis au courant des principaux dossiers de Via Rail et de ses grands projets. Cependant, la spécificité de Drummondville par rapport à un hub, c’était une information nouvelle pour moi. Lors de la table ronde, j’ai appris les besoins à court terme qui pourraient contribuer à la revitalisation du hub de Drummondville, en parallèle du TGF qui est déjà sur les rails », rappelle le député Pierre Paul-Hus.
L’immigration et les travailleurs étrangers représentent une problématique, tout comme celle de la main-d’œuvre locale, qui doit être prise en main efficacement. Pierre Paul-Hus, informé que 150 travailleurs étrangers avaient été licenciés dans la région en raison d’une baisse de productivité, souligne que ces individus, ayant des permis fermés, ne peuvent pas trouver un autre employeur. « C’est une situation que nous examinons et souhaitons modifier. Drummondville a dû gérer le cas de 150 personnes venues de l’étranger, sans possibilité de travailler alors qu’elles sont disponibles. Des efforts locaux ont été mis en place pour pallier ces enjeux importants, notamment la baisse de productivité d’une entreprise, ce qui pourrait permettre à ces travailleurs de combler d’autres besoins », ajoute Pierre Paul-Hus, confirmant que des efforts seront déployés pour aider autant les régions telles que Drummondville que les travailleurs et les entreprises confrontés à ces situations.
« Ça n’a pas de sens », s’exclame-t-il. « Les problèmes liés au service alimentaire, avec une augmentation de 35 % de la demande à Drummondville, sont énormes. C’est un problème majeur. De même, l’itinérance augmente, c’est une réalité. J’ai pu constater une augmentation de 50 % à Sherbrooke. Drummondville n’a pas échappé à cette problématique multifactorielle, comme le rappelait Vingt55 lors de l’interview, touchant la pauvreté, les problèmes de santé mentale, et l’itinérance fonctionnelle. Drummondville, comme de nombreuses autres villes du Québec et d’autres régions, est confrontée à ces réalités. Ce n’est plus un problème exclusif aux grands centres. Nous constatons que chaque région a ses spécificités », rappelle le député. « Par exemple, Baie-Saint-Paul n’a pas ces problèmes-là. Baie-Saint-Paul fait face à d’autres enjeux, mais ici, à Drummondville, et à Sherbrooke, les situations se ressemblent.
Nos propositions concernant la construction de logements abordables pourraient certainement ne pas éradiquer entièrement le problème mais permettraient aux gens et aux organismes de soutien de proposer des logements abordables. Les solutions passeront inévitablement par le logement, la construction, et les moyens de concrétiser des projets de logements et d’habitations », ajoute Pierre Paul-Hus.
La montée de la violence et de la criminalité et de l’itinérance est une réalité étroitement liée autant à la pauvreté qu’au problème de logements abordables, de rappeler Les députés Paul-Hus et Vien qui rappellent en entrevue que le projet C-356 déposé par Pierre Poilievre, va dans ce sens et vise essentiellement à accélérer les délais de construction et réduire les coûts des projets soumis par la Société canadienne d’hypothèque et de logement, et dans les municipalités comme Drummondville.
« Nous avons des mesures pour changer les façons de faire de la SCHL qui causent des problèmes d’octroi de permis, ce qui n’a aucun sens. Le projet de loi doit être modifié pour que les villes puissent donner leur accord. Actuellement, les critères de construction imposés par la SCHL, visant à être ‘plus verts que verts’, entre autres, rendent les coûts de construction exorbitants, rendant impossible l’obtention d’un prix abordable. Une révision de ces critères est donc urgente, car nous en avons besoin maintenant », insiste Pierre Paul-Hus, confirmant que des mesures doivent être prises rapidement.
« Notre approche est totalement différente. Nous voulons récompenser les municipalités telles que Drummondville qui souhaiteraient augmenter leurs infrastructures publiques pour favoriser la construction. Les bonus viendraient de la taxe perçue sur l’essence, entre autres. Drummondville aurait droit à son bonus fédéral en raison de ses performances. Contrairement aux rumeurs, oui, nous allons réduire les budgets dans les grandes villes », réaffirme Pierre Paul-Hus. « Les villes sous-performantes, comme Montréal, Laval, Gatineau et Longueuil, auront des comptes à rendre. Mais pour des municipalités comme Drummondville, il n’y aura pas de coupures. Ce seront les mêmes budgets, mais avec des bonus de performance. C’est donc une situation positive et une façon équitable et efficace de relancer le secteur de la construction de logements. »
« L’appauvrissement des personnes âgées est une triste réalité qui incombe aux libéraux, au pouvoir depuis 8 ans, qui ont conduit à des conditions beaucoup plus difficiles. Les conséquences de cette gestion se font sentir maintenant. Une légère augmentation des chèques de pension, certes, mais d’un autre côté, c’est le coût de la vie, notamment l’épicerie et les logements, qui a tellement augmenté que cela rend la vie difficile », indiquent Pierre Paul-Hus et Dominique Vien.
« Il est également nécessaire de permettre à nos personnes âgées de travailler sans être pénalisées, afin que cela soit avantageux pour eux de continuer à travailler. C’est notre préoccupation en tant que conservateurs. Il faut les aider directement, trouver des façons fiscales pour ne pas perdre ces personnes actives et s’assurer qu’elles ne soient pas pénalisées parce qu’elles ont le désir de rester actives après leur retraite, soutenant ainsi les entreprises et commerces locaux sans en payer le prix ou subir des pénalités ou conséquences financières défavorables, comme c’est actuellement le cas sous le gouvernement libéral », conclut-il.
Les députés Pierre Paul-Hus et Dominique Vien ont réitéré en entrevue que les résultats des tables rondes, obtenus et colligés dans le cadre de cette tournée, permettront donc de mieux connaître les enjeux des comtés et régions et qu’ils feront l’objet d’analyse et d’une meilleure compréhension afin de permettre au chef Pierre Poilievre et aux membres du parti conservateur de mieux se positionner dans les régions et face aux acteurs qui les composent.