DRUMMONDVILLE
Rappelons que différents facteurs ont fait grimper les estimations de coûts préliminaires du projet global de 81 M$ à 108,5 M$, à commencer par l’effet de la pandémie sur la construction et les matériaux. En septembre dernier, le conseil municipal avait d’ailleurs adopté une résolution permettant d’ajuster le règlement d’emprunt pour financer les travaux de la nouvelle UTE.
« L’eau, c’est la vie. C’est notre richesse la plus importante, celle qui nous procure une bonne qualité de vie. On ne peut pas passer à côté d’un projet comme celui-là. Évidemment, on aurait aimé éviter la surchauffe des prix de construction, mais il faut se résoudre à l’évidence : on a besoin de cette nouvelle usine, pour l’avenir de notre ville. Tout le monde doit bien comprendre à quel point l’eau est une ressource indispensable à tout être vivant », a affirmé la mairesse de la Ville de Drummondville, Stéphanie Lacoste.
À l’instar d’autres organisations qui ont sur la table des projets majeurs d’infrastructures (la Ville de Lévis avec un poste de police, la Ville de Terrebonne avec une usine de traitement des eaux usées, le gouvernement du Québec avec les maisons des aînés, etc.), la Ville de Drummondville donne le feu vert au projet pour cinq raisons principales :
Le caractère stratégique et universel de l’UTE ;
La vétusté des installations existantes ;
La capacité de production maximale de l’usine actuelle qui est atteinte ;
Les risques associés à retourner en appel d’offres public ;
Un montage financier qui vient amoindrir l’impact sur les contribuables.
Caractère stratégique et universel de l’UTE
La vaste majorité des citoyens de Drummondville est raccordée à son réseau de distribution publique d’eau potable. La nouvelle UTE viendra donc desservir un très grand nombre de citoyennes et de citoyens, pour qui l’approvisionnement en eau potable, tant en quantité qu’en qualité, est primordial. Avec la croissance de la ville qui ne se dément pas, sur les plans résidentiel, commercial, industriel et institutionnel, l’accès à l’eau potable est une considération de développement des plus stratégiques.
Vétusté des installations existantes
L’UTE actuelle a été construite il y a environ 100 ans. Au fil des décennies et en fonction de l’évolution de la ville, elle a été agrandie à une demi-douzaine de reprises. Certains équipements sont à l’arrêt ou ont été abandonnés, et des travaux palliatifs y sont réalisés depuis 10 ans afin de la maintenir en activités. En outre, peu d’équipements sont véritablement automatisés.
Les technologies de traitement utilisées respectent en tous points le Règlement sur la qualité de l’eau potable du Québec, mais de récentes innovations permettent d’améliorer le goût et de réduire les odeurs encore plus, et ce, au bénéfice de la population.
Capacité de production maximale de l’usine actuelle atteinte
Les citoyennes et les citoyens de Drummondville auront remarqué qu’en période estivale, les épisodes d’interdiction d’arrosage sont plus fréquents que par le passé. En effet, la capacité de production maximale est régulièrement atteinte chaque été, particulièrement en périodes de canicules.
Bien que la solution ultime soit la réduction de la consommation de l’eau potable, particulièrement en ce qui concerne l’arrosage des pelouses, la nouvelle UTE viendra accroître la capacité de production, et ce, au bénéfice de l’ensemble de la population
Risques associés à retourner en appel d’offres public
Rien n’indique que la Ville de Drummondville obtiendrait une soumission moins coûteuse si elle retournait en appel d’offres public, avec, qui plus est, le risque important qu’aucun soumissionnaire ne soit cette fois sur les rangs compte tenu de la saturation du marché qui est provoquée par la relance économique postpandémie partout au Québec. D’ailleurs, l’analyse de l’indice des prix de la construction montre qu’au cours des 20 dernières années, les coûts ne se sont jamais contractés à la suite d’une augmentation, même importante.
Le marché de la construction est donc en surchauffe, et les entreprises de construction qui ont l’envergure de réaliser des projets de cette ampleur ne sont pas légion. La Ville de Drummondville préfère donc aller de l’avant avec un coût qui lui apparaît raisonnable dans les circonstances puisque des validations menées aux quatre coins du Québec montrent que les coûts de construction des infrastructures publiques sont en hausse de 25 % à 50 % depuis le début de la pandémie.
« Il faut aussi dire que la différence entre le premier et le deuxième soumissionnaire est de l’ordre de 20 M$, ce qui n’est pas rien. Quelque part, on s’en tire à bon compte puisque nous comptons sur un soumissionnaire conforme qui possède une excellente réputation et qui dispose d’une structure interne qui utilise peu la sous-traitance, ce qui favorise l’efficacité et des prix plus bas », a souligné le directeur général de la Ville de Drummondville, Francis Adam.
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Montage financier qui vient amoindrir l’impact sur les contribuables
Grâce à la saine gestion des finances publiques qui caractérise l’administration municipale depuis des années, la Ville de Drummondville a les moyens de réaliser cet important projet d’investissement tout en respectant la capacité de payer des contribuables.
En effet, grâce à des stratégies de financement et à de nouvelles subventions intégrées au montage financier, comme la bonification annoncée en juillet dernier du Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec – TECQ (8,7 M$), versée dans le cadre de la relance économique, et qui sera entièrement affectée au projet, la Ville sera en mesure de minimiser de façon importante la contribution directe des citoyennes et des citoyens malgré la hausse des coûts du projet. Globalement, les autorités municipales consacreront 36 M$ de la TECQ à la construction de la nouvelle UTE, un programme qui vient permettre d’accélérer la mise en chantier de projets dans la foulée de la pandémie.
En outre, rappelons que la Ville de Drummondville a également en poche une subvention de l’ordre de 32,2 M$ du Fonds pour l’infrastructure municipale d’eau (programme FIMEAU), en provenance du gouvernement du Canada et du gouvernement du Québec.
Ainsi, comme prévu initialement, la tarification sur l’eau potable des Drummondvilloises et des Drummondvillois augmentera progressivement au cours des prochaines années afin de contribuer à payer cette nouvelle infrastructure moderne et essentielle, mais elle sera au même niveau de ce que la Ville de Drummondville avait anticipé avant de connaître les coûts finaux. Soulignons que cette tarification ajustée se comparera toujours avantageusement avec celle de villes comparables, et sera même encore bien en deçà de la moyenne de ces mêmes villes.
« Le conseil municipal est unanime : il faut respecter la capacité de payer des contribuables. Je suis donc très fière des solutions qui sont amenées et qui nous permettent d’aller de l’avant. Ça va coûter un peu plus cher, c’est vrai, mais on fait de l’usine de traitement de l’eau potable une priorité, pour aujourd’hui et pour demain. Cette décision, ce choix, il nous faut l’assumer, parce que les sommes consenties au projet ne seront pas disponibles pour financer d’autres infrastructures. Ça nous apparaît toutefois la chose à faire compte tenu de l’importance stratégique de l’UTE », a insisté la mairesse Stéphanie Lacoste.
Soulignons qu’en accordant ce soir le contrat de construction, la Ville de Drummondville vient respecter l’échéancier initial du projet, ce qui permettra comme prévu la mise en activités de la nouvelle usine de traitement de l’eau potable à l’horizon 2025. Pour en savoir plus, les citoyennes et les citoyens sont invités à visiter le site drummondville.ca/ute.