DRUMMONDVILLE
Ancien producteur et président de l’ADISQ, Yves-François Blanchet réitère l’importance d’une approche nationaliste en matière de culture. Accompagné de Martin Champoux, il a présenté les engagements du parti pour renforcer la vitalité du secteur culturel, tout en insistant sur la nécessité de rapatrier l’ensemble des pouvoirs culturels à Québec.
« La culture est le miroir et l’âme de la nation québécoise. Promouvoir la culture québécoise, c’est inscrire dans la durée l’existence même de notre peuple, dans un monde où la culture est mondialisée, numérisée, mais trop souvent exploitée au détriment de ses créateurs », a affirmé M. Champoux. « Le Bloc Québécois choisira toujours notre culture nationale, car elle est essentielle à l’existence d’un Québec unique, différent et riche de sa diversité. »
Un plan d’action culturel détaillé
En attendant le rapatriement complet des compétences, le Bloc propose plusieurs mesures structurantes pour assurer la pérennité de la création francophone :
Financement des arts et de l’information
- Protéger la taxe sur les services numériques des menaces extérieures, notamment celle de Donald Trump, et verser les revenus dans un fonds contrôlé par le milieu culturel.
- Bonifier les enveloppes du Conseil des arts et de Téléfilm Canada, en assurant qu’au moins 40 % du financement soutienne le contenu francophone.
Radiodiffusion
- Créer un CRTC québécois et forcer le gouvernement fédéral à consulter le Québec et les communautés francophones avant toute nouvelle réglementation.
- Moderniser Radio-Canada/CBC : financement accru en échange d’une élimination de la publicité dans les émissions d’information, d’un accès gratuit à tous les contenus en ligne et d’une couverture régionale renforcée.
- Réviser le fardeau réglementaire imposé aux médias privés pour encourager la diffusion locale.
Musique et arts de la scène
- Redistribuer la TPS des billets de spectacles à un fonds destiné aux diffuseurs et festivals locaux de petite et moyenne taille.
- Encourager la découvrabilité des œuvres québécoises, en imposant des normes claires aux plateformes numériques.
- Offrir des incitatifs fiscaux aux productions qui mettent en valeur des chansons québécoises, francophones et autochtones.
Conditions des artistes
- Moderniser le droit d’auteur, notamment en contexte d’intelligence artificielle.
- Permettre l’étalement du revenu à des fins fiscales.
- Faciliter l’accès à l’assurance-emploi pour les artistes, en reconnaissant la nature saisonnière de leur travail.
Un secteur stratégique pour l’économie québécoise
Selon M. Champoux, la culture représente 17,4 milliards de dollars, soit 3,4 % du PIB du Québec, et génère plus de 173 000 emplois. « Soutenir notre secteur culturel, ce n’est pas un luxe ni un caprice, c’est un investissement rentable et essentiel pour toutes nos communautés », a-t-il conclu.
