Le Dr Vincent Simard a témoigné dans le cadre de son procès aujourd’hui au palais de justice de Drummondville

Le Dr Vincent Simard a témoigné dans le cadre de son procès aujourd’hui au palais de justice de Drummondville
Le Dr. Vincent Simard © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le Dr Vincent Simard a témoigné dans le cadre de son procès aujourd’hui au palais de justice de Drummondville alors que celui-ci doit répondre de quatre chefs d’accusation à caractère sexuel, soit d’agressions et de contacts sexuels envers deux mineurs alors qu’il se trouvait en situation d’autorité au moment des gestes allégués

Me Claude Baillargeon et Me Marc-Antoine Carette @ Crédit photo Eric Beaupré Vingt55 (1)

C’est avec assurance que le principal intéressé s’est présenté devant la juge, Hélène Fabi, alors que son avocat Me Marc-Antoine Carette a interrogé le Dr Simard sur la relation qu’il entretenait avec les deux présumées victimes et leurs familles.

Le Dr Simard a répondu aux nombreuses questions, visiblement confiant et calme, le Dr Simard arrivait avec aisance à se rappeler de nombreux événements présentés devant le tribunal pour mettre en contexte les moments où les présumés événements auraient eu lieu, et la relation d’amitié et de proximité avec les adolescents et leurs familles, qui étaient devenus des amis après toutes ces années de fréquentation.

Une chronologie et des souvenirs détaillés et précis des rencontres avec les familles et adolescents.

Le Dr Simard a présenté des reçus et relevés des achats et cadeaux ainsi que des sorties faites avec les adolescents autant qu’avec les parents.

Des événements allégués par les présumés victime, certains faits ne corroborent pas avec l’horaire de travail du médecin ou de son emploi du temps. Les souvenirs des jeunes présumées victimes ont été mis en lumière, le nombre de fois où ils auraient dormi chez l’accusé , sur un matelas gonflable ou un des épisodes de massages allégués ou des contacts sexuels ont également fait l’objet des échanges entre l’avocat et son client qui arrivaient à situer avec aisance les événements niant les contacts sexuels allégués par les présumées victimes.

Généreux cadeaux et récompenses pour les amis, familles et présumées victimes

En effet, comme le démontraient les nombreux reçus déposés en preuve par l’accusé, j’ai très souvent offert des cadeaux, sorties, vêtements et un habit pour le bal de finissants de l’un d’eux. Des cadeaux généreux comme à la famille et mes ami(es), je suis bien payé de par mon métier, admet le Dr Simard. Généralement célibataire, admettant n’avoir que peu de relations stables ou durables au fil de sa vie, oui, lors d’occasions spéciales au fil des années, j’ai récompensé et offert différents cadeaux à Noël, lors de réussites scolaires ou lors des fêtes d’anniversaire. Je les considérais comme mes propres enfants, leurs parents, des amies. Je donne des cadeaux, pour moi c’est naturel, je suis comme ça, a fait valoir le Dr Simard

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Les allégations de contact sexuel dans le spa réfutées par le Dr Simard

Oui, j’ai à quelques reprises utilisé le spa avec les jeunes. Une fois avec l’une des deux présumées victimes, mais jamais il n’y a eu de contact sexuel, a affirmé le Dr Simard, expliquant dans quel contexte il s’y était retrouvé, à la demande d’un des jeunes. …’’C’était à sa demande, une faveur qu’il a demandée pour des efforts scolaires. Je lui ai prêté un costume de bain, comme à chaque fois où il a utilisé le spa. Je le laissais se changer seul dans la maison, le temps que je parte le spa. Une fois revenu, j’allais à mon tour me changer seul, le laissant à l’extérieur pour ensuite le rejoindre. Oui, il y a bien eu un message a sa demande, il n’y a jamais eu de contact sexuel. Je suis monté aux genoux au plus haut, voilà tout, voilà le récit des événements et des faits, a assuré le Dr Simard.

Examen dans la salle de bain.

Le jeune homme, lors d’un souper familial et entre amis, est entré dans la maison se plaignant de douleurs importantes aux testicules. L’adolescent a exprimé à voix haute avoir une douleur importante aux testicules. Tous les convives ont été témoins de ces douleurs. La mère du jeune homme a acquiescé à un examen de l’adolescent. Le Dr. Simard a tenu à mettre en contexte qu’il était le médecin de la place, il n’était pas rare que je prenais le rôle de docteur, autant pour eux, pour un bobo, une fracture, a rappelé le Docteur, ou pour leurs parents ou mes amis, oui, cet examen a eu lieu, la douleur semblait grave un ‘’Red flag’’ inquiétant autant pour la mère, le jeune homme, que pour moi, admet le médecin en connaissance de cause.

L’examen a eu lieu dans la salle de bain par souci de confidentialité et de respect, oui sans gants, je n’en avais pas à portée de main. Je me suis lavé les mains avant et suite à l’examen. L’examen génital s’est du reste fait dans les règles de l’art avec un questionnaire pré-examen sur la provenance des douleurs. J’ai ensuite examiné avec son accord pour m’assurer qu’il ne s’agissait pas d’une torsion testiculaire, qui aurait pu, en pareil cas, être grave. J’ai ensuite suggéré un comprimé Advil et rassuré la mère à la suite de l’examen, aucun geste inapproprié ou à l’encontre de ma profession n’a été posé, assure le Dr. Simard.

La deuxième présumée victime alléguait également avoir été agressée dans le spa. Le Dr. Simard a catégoriquement nié les faits rappelant qu’il y avait de plus, plusieurs invités et amis lors de l’événement allégué par l’adolescent, rappelant qu’ils se trouvaient dans une fête entourée de gens.

Le procès du Dr Simard se poursuivra, demain vendredi, au Palais de justice de Drummondville, avec la conclusion de l’interrogatoire et le début du contre-interrogatoire qui sera assuré par Me Vicky Smith pour la Couronne.

Me Claude Baillargeon et Me Marc-Antoine Carette @ Crédit photo Eric Beaupré Vingt55 (1)

Infos juridiques

Présomption d’innocence

Le Vingt55 rappelle que toute personne accusée au criminel a droit et bénéficie de la présomption d’innocence jusqu’à la décision d’un juge au terme d’un processus judiciaire complet.

Le système pénal canadien repose sur un principe fondamental: toute personne accusée d’avoir commis une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit établie hors de tout doute raisonnable devant un tribunal.

Comme une personne accusée d’un crime s’expose à de lourdes conséquences, la présomption d’innocence revêt une importance capitale. Ce droit est reconnu à l’article 11d) de la Charte canadienne des droits et libertés. La présomption d’innocence est un droit individuel qui exige que :

L’accusé n’a pas à prouver qu’il est innocent, sa culpabilité doit être établie par le poursuivant, par une preuve hors de tout doute raisonnable.

La charge de le prouver incombe à l’État, au Québec, il s’agit du Directeur des poursuites criminelles et pénales qui agit par l’entremise de ses procureurs aux poursuites criminelles et pénales.

Les poursuites criminelles doivent se dérouler conformément aux procédures légales et à l’équité.

 

Infos juridiques

Le procès

Pendant le procès, le poursuivant et l’avocat de la défense font comparaître des témoins et présentent des preuves et des arguments pour défendre leur cause. Le poursuivant est le premier à prendre la parole et est suivi de l’avocat de la défense. Même s’il y a eu une enquête préliminaire, les témoins devront quand même témoigner lors du procès et peuvent être contre-interrogés sur ce qu’ils disent pendant le procès ou ce qu’ils ont dit pendant l’enquête préliminaire. Le contre-interrogatoire est une façon de vérifier la véracité des affirmations d’un témoin.

Un accusé a le droit de garder le silence. Il n’est pas obligé de présenter des preuves pendant le procès. Si un accusé choisit de présenter des preuves, alors il peut être contre-interrogé par le poursuivant et est obligé de répondre aux questions.

Après que tous les témoins aient été entendus, le poursuivant et l’avocat de la défense présentent leurs plaidoiries finales. Si le poursuivant peut prouver la culpabilité de l’accusé hors de tout doute raisonnable en se fondant sur la preuve, l’accusé sera déclaré coupable. Si la culpabilité de l’accusé ne peut pas être prouvée hors de tout doute raisonnable, il sera acquitté ou déclaré non coupable

Éric Beaupré
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