Le FIQ-SPSMCQ dénonce la situation critique au Centre d’hébergement Frédérick-George-Heriot à Drummondville

Le FIQ-SPSMCQ dénonce la situation critique au Centre d’hébergement Frédérick-George-Heriot à Drummondville
Rebecka Fontaine infirmière auxiliaire a pris la difficile décision de remettre sa démission © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec (FIQ-SPSMCQ) dénonce vivement le manque criant de professionnelles en soins au Centre d’hébergement Frederick-George-Heriot (CHFGH) du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec

Rebecka Fontaine infirmière auxiliaire a pris la difficile décision de remettre sa démission © Entrevue vidéo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

« Malgré les nombreuses interventions que nous avons faites auprès de l’employeur au cours des dernières années, des nombreuses manifestations et prises de parole des professionnelles en soins du centre, rien ne bouge et, encore une fois, ce sont tant les professionnelles en soins que les résident-e-s du CHSLD qui en paient le prix », explique Nathalie Perron, présidente du FIQ-SPSMCQ.

Un cri du cœur et démission d’une infirmière auxiliaire du Centre Frederick-George-Heriot

L’infirmière auxiliaire Rebecka Fontaine, ne voyait plus la lumière au bout du tunnel, a-t-elle exprimé en point de presse et en entrevue au Vingt55  ‘’ Les heures de travail, temps supplémentaire et les tâches sont devenues difficiles et exténuantes et insurmontables; l’aide ne vient pas et je suis exténuée. Je ne veux pas être un poids pour mes collègues qui sont, elles et eux aussi, au bout du rouleau’’  a ajouté Mme Fontaine, rassemblant tout son courage pour annoncer qu’elle avait remis sa démission.

Rébecca Fontaine s’est retournée rapidement vers le privé où elle a trouvé un poste dans une résidence de personnes âgées à Victoriaville, milieu de travail où elle n’aura pas à cumuler d’heures supplémentaires, selon son nouvel employeur.

Rappelons que le Centre d’hébergement Frederick-George-Heriot a connu son lot de difficultés d’attraction et de rétention du personnel dans les dernières années, situation qui s’est aggravée lors de l’éclosion de COVID-19 qu’a connu le centre d’hébergement dans la deuxième vague de la pandémie. Depuis la fin de cette éclosion, la situation reste très précaire sur les départements.

« Présentes sur le terrain depuis le début de la pandémie, les professionnelles en soins ont à nouveau le sentiment d’être abandonnées à leur sort. Selon notre propre compilation, c’est presqu’un poste sur trois qui est actuellement vacant et sans titulaire au CHFGH. Et parmi les professionnelles qui sont titulaires de poste, plus de la moitié sont absentes pour diverses raisons. Cette situation difficile génère un nombre important d’heures supplémentaires, souvent obligatoires (TSO) pour celles qui sont au travail. Il n’y a aucun doute que la qualité et la sécurité des soins offerts aux patient-e-s sont touchés », ajoute Sylvie Provencher, vice-présidente du FIQ-SPSMCQ pour le secteur de Drummondville.

Une rencontre pour tenter remédier à la situation aura lieu aujourd’hui en après-midi avec les représentants du CIUSSS MCQ. « Nous ne sommes plus en position d’attendre. Les professionnelles en soins ont besoin d’aide et ce, rapidement. Le CIUSSS MCQ ne peut se permettre de laisser d’autres infirmières auxiliaires ou infirmières s’épuiser et devoir s’absenter en maladie en raison des conditions de travail invivables sur le plancher. Chaque professionnelle en soins que l’on perd, c’est une professionnelle en soins de trop » de poursuivre Mme Perron.

Alors que le gouvernement de la CAQ multiplie les annonces de construction de maisons des ainé-e-s, les représentantes syndicales se demandent bien qui pourra offrir des soins dans ces nouveaux établissements alors qu’on ne réussit pas à le faire dans les établissements actuels. « Avant de penser de penser au béton, à la couleur des murs et aux aménagements paysagers, le gouvernement devrait s’assurer qu’il aura le personnel pour y travailler », de conclure mesdames Provencher et Perron.

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Éric Beaupré
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