Le ministre André Lamontagne et son homologue ontarien Ernie Hardeman demandent au gouvernement fédéral d’agir rapidement dans le dossier de la main-d’œuvre

Le ministre André Lamontagne et son homologue ontarien Ernie Hardeman demandent au gouvernement fédéral d’agir rapidement dans le dossier de la main-d’œuvre
© Photo Éric Beaupré. Tous droits réservés.

Politique

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, M. André Lamontagne, a rencontré le ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario,, M. Ernie Hardeman, pour discuter de plusieurs enjeux agricoles que partagent les deux provinces.

Au cours du forum ministériel Québec-Ontario, qui se tenait à Toronto en marge du Salon international de l’alimentation (SIAL Canada), leurs échanges ont notamment porté sur les dossiers qui nécessitent une intervention rapide de la part du gouvernement fédéral, comme les changements à apporter au Programme des travailleurs étrangers ainsi que la nécessité de compenser de façon pleine et entière les producteurs et les transformateurs touchés par les nouveaux accords commerciaux internationaux. La question de l’allègement et de la modernisation réglementaire a aussi été abordée.

Main-d’œuvre

Le gouvernement du Québec réaffirme que la réforme fédérale du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) en 2014, combinée à la rareté de main-d’œuvre dans plusieurs régions du Québec, entrave la capacité des employeurs à recourir à cette main-d’œuvre et compromet la croissance des entreprises de l’ensemble de la filière bioalimentaire québécoise. Le processus à suivre pour amener un travailleur étranger au Québec est tout simplement trop lourd et trop long. La réforme que doit mener le fédéral tarde à se concrétiser. Les ministres Lamontagne et Hardeman demandent au gouvernement fédéral des assouplissements rapides au PTET de manière à mieux répondre aux besoins des entreprises, en particulier les entreprises bioalimentaires.

Commerce, accès aux marchés et développement des marchés

Les ministres s’entendent pour faire valoir leur position commune sur le maintien de l’intégrité du système canadien de la gestion de l’offre. Cette position préconise une indemnisation pleine et entière à la suite des concessions consenties dans le cadre des récents accords commerciaux. Ils réclameront également un suivi serré du gouvernement fédéral afin de faire respecter la conformité aux normes canadiennes des produits importés.

De nouveaux accords commerciaux, comme l’Accord de Partenariat transpacifique global et progressiste, offrent de nouvelles possibilités pour les produits agroalimentaires exportés du Québec et de l’Ontario. Les équipes des ministères travailleront à l’identification de projets communs pour soutenir les exportations agroalimentaires des deux provinces dans les pays visés par ces nouveaux accords.

Allègement règlementaire

Les deux ministres ont convenu de réitérer la nécessité de réduire les irritants réglementaires fédéraux. Ils souhaitent ainsi rendre les processus d’approbation plus conviviaux pour les entreprises, tout en protégeant la santé et l’environnement et en tenant compte des préoccupations des consommateurs.

Gestion des urgences et santé animale

Ils ont également convenu d’inviter leurs homologues à exercer une pression sur le gouvernement fédéral afin qu’il se prépare, avec l’industrie, à faire face aux nouvelles menaces qui se dessinent, dont la peste porcine africaine.

« Le Québec met en œuvre la Politique bioalimentaire 2018-2025 – Alimenter notre monde qui vise à mieux répondre aux attentes des consommateurs et à soutenir plus efficacement les entreprises. Depuis mon arrivée en poste en tant que ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, j’ai été à même de constater les embûches que notre système impose aux agriculteurs. Dans plusieurs régions, la rareté de main-d’œuvre et la lourdeur administrative liée à l’accueil des travailleurs étrangers mettent à risque la prospérité des entreprises. Le gouvernement fédéral doit assouplir les règles du programme qui nuisent à l’ensemble de la filière bioalimentaire, tel qu’il est demandé. » M. André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation

« Les provinces travaillent fort à réduire la paperasserie pour éviter à leurs entreprises agroalimentaires de perdre du temps pour rien. Pour notre part, le Plan d’action pour un Ontario ouvert aux affaires s’attaque à cette paperasserie qui chasse les emplois et les investissements de la province; il faut que le fédéral fasse de même. » M. Ernie Hardeman, ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales

Totalisant 22,7 millions d’habitants (61 % de la population canadienne), le Québec et l’Ontario forment la plus grande région économique du Canada. Ensemble, ces deux provinces représentent environ 56 % du PIB total du Canada.

Le Québec et l’Ontario génèrent les deux tiers du PIB de la transformation des aliments et des boissons au Canada et 37 % (10,2 milliards de dollars) du PIB agricole  canadien.

Ensemble, le Québec et l’Ontario accaparent 36 % des recettes monétaires agricoles provenant du marché et plus de la moitié de la valeur des livraisons manufacturières du secteur des aliments et boissons.

 

Éric Beaupré
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