DRUMMONDVILLE – Une vingtaine de préposés aux bénéficiaires du CHSLD Frédérick-George-Heriot sont sortis, le jeudi 5 octobre au matin, afin de manifester pour l’obtention de meilleures conditions de travail. Ils considèrent qu’il y a un manque criant de personnel et que cette situation a un impact direct sur la qualité des soins dispensés.
« La situation ne cesse de se dégénérer, déplore Hélène Trépanier, préposée aux bénéficiaires depuis 25 ans. On est rendus à épousseter les patients, il faut toujours courir partout. Les employés n’en peuvent plus et ils pensent tous à s’en aller ».
Le président du Syndicat du personnel paratechnique des services auxiliaires et de métier du CIUSSS-MCQ, Pascal Bastarache, évalue à 400 le nombre de préposés aux bénéficiaires manquants dans les différents établissements de la région. Pour Drummondville, il en faudrait une cinquantaine. Malheureusement, il semble que le domaine soit tout sauf attractif.
« Les travailleurs sont forcés de rester au lieu de passer du temps avec leur famille. Malgré la qualité de notre travail auprès des patients, nous sommes les moins bien payés. Dans un contexte où il y a beaucoup d’emplois offerts, c’est sûr que les gens vont aller travailler ailleurs », ajoute Mme Trépanier.
M. Bastarache estime qu’une partie de la solution se trouve dans l’organisation du travail et que le simple fait d’alléger la tâche des préposés permettrait le retour graduel de centaines de travailleurs mis en arrêt de travail pour des raisons de santé.