Les Québécois se prononcent en faveur d’un rattrapage salarial pour les éducatrices en petite enfance

Les Québécois se prononcent en faveur d’un rattrapage salarial pour les éducatrices en petite enfance
CPE © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

 L’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE) dévoile les résultats d’un sondage qui révèle qu’une écrasante majorité de la population (82 %) estime qu’il est grand temps d’améliorer le salaire des éducatrices en petite enfance. Certes, avec un salaire annuel qui plafonne à 42 000 $ après 10 ans de service, cette profession essentielle n’obtient pas les conditions qui reflètent son importance dans notre société.

« Jusqu’ici, le salaire des éducatrices n’a pas été augmenté pour plusieurs raisons, mais principalement parce que la valeur de leur travail, pourtant crucial, est souvent encore mal comprise. De plus, il s’agit d’un domaine encore très majoritairement féminin, et donc historiquement moins payant que d’autres, » a précisé Mme Geneviève Bélisle, directrice générale de l’AQCPE.

« Les Québécois ont aussi compris que le domaine s’est professionnalisé. Les deux tiers (66 %) des répondants savent qu’une formation collégiale spécialisée est nécessaire pour exercer ce métier exigeant. On est loin du temps des ‘gardiennes’, ce sont des professionnelles qui doivent observer le développement de l’enfant et déterminer les interventions éducatives appropriées.» a conclu la présidente de l’AQCPE, Mme Hélène Gosselin.

Selon le sondage mené par Synopsis recherche

85 % des Québécois(es) considèrent que la société devrait reconnaitre davantage le travail des éducatrices et des éducateurs à la petite enfance.

78 % de la population croit que le salaire d’entrée des éducatrices et des éducateurs à la petite enfance est trop faible.

82 % des Québécois(es) croient que le salaire des éducatrices et éducateurs à la petite enfance devrait être rehaussé.

97 % des Québécois(es) estiment que les éducatrices et éducateurs à la petite enfance ont un impact important sur le développement des enfants.

90 % des Québécois(es) ont une impression positive des éducatrices/éducateurs en petite enfance. Parmi les professions testées ici, seules les infirmiers(ères) jouissent d’une réputation plus positive (95 %).

Pénurie de main-d’œuvre

Alors que des dizaines de milliers de familles désespèrent de trouver une place en CPE/BC, le réseau fait face à une pénurie de main-d’œuvre aggravée par la pandémie de COVID-19. Avec des baisses importantes du nombre d’étudiantes inscrites, un taux de diplomation d’environ 25 % à la Technique d’éducation à l’enfance et des emplois mieux rémunérés dans d’autres secteurs comme l’éducation ou le secteur du service, il n’est pas étonnant que le réseau soit face à une crise. Les salaires actuels ne sont tout simplement pas suffisants pour y attirer et retenir la main-d’œuvre qualifiée. Il devient donc urgent de remédier à cette situation.

Consulter le rapport complet du sondage ici

Ce sondage a été mené en ligne par la firme Synopsis en avril 2021 auprès de 1000 adultes québécois, la durée moyenne des entrevues était de 6 minutes. Les données ont été pondérées sur la base de l’âge, du sexe, de la langue maternelle et de la région afin de représenter la population adulte du Québec (données du recensement 2016).

 

 

https://cepsd.ca

Le Centre d’écoute et de prévention suicide Drummond partenaire Vingt55

Éric Beaupré
PHOTOREPORTER
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