L’industrie de la restauration fait les efforts nécessaires pour offrir une meilleure rémunération

L’industrie de la restauration fait les efforts nécessaires pour offrir une meilleure rémunération
© Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Bien qu’a Drummondville comme partout en province, le défi de la main-d’œuvre reste un enjeu de taille dans la restauration, les données recueillies en octobre dernier par l’Association Restauration Québec (ARQ) à l’occasion de son sondage annuel sur la main-d’œuvre et les salaires permettent de constater qu’en trois ans, l’industrie a fait un grand pas en termes de rémunération globale.

En effet, selon des données provenant de l’Association Restauration Québec (ARQ), 90 % des 610 répondants ont mentionné avoir augmenté les salaires afin d’embaucher ou conserver de la main-d’œuvre et la presque totalité des postes, entre 2019 et 2022, a connu des augmentations variant de 17,1 % à 29 %.

Les postes qui ont enregistré les plus fortes augmentations sur cette période sont ceux de cuisinier spécialisé, rémunéré en moyenne à 21,17 $/h, en hausse de 29 %, cuisinier repas-minute, avec un salaire moyen de 18,27 $/h, soit une progression de 26,3 % et de plongeur, avec un taux horaire moyen atteignant 16,06 $/h, soit une augmentation de 21,8 %.

L’apport des pourboires

Les données recueillies dans le sondage permettent également de conclure que le salaire de la plupart des employés ne se limite pas à leur taux horaire, ces derniers pouvant également compter sur l’apport des pourboires pour améliorer leurs revenus. En effet, les répondants au sondage ont indiqué que le montant des pourboires reçus par leurs employés pouvait même aller jusqu’à 27,08 $/h dans le cas d’un serveur ou, encore, de 25,56 $/h pour un barman. Cela représente une rémunération totale qui tourne plus autour des 40 $/h pour ces deux postes, bien au-delà du salaire minimum étant erronément réputé être la norme de l’industrie.

En constatant ces données, il est facile de comprendre la frustration des employés de cuisine face au déséquilibre qui existe entre la rémunération en salle par rapport à celle en cuisine.

Alors qu’ils ont travaillé de plus longues heures à la préparation alimentaire, ils se retrouvent à gagner moitié moins que les employés au service. C’est sur ce genre de statistiques que s’appuie l’ARQ quand elle soulève le point que la loi doit être modifiée afin de permettre à l’employeur, s’il le désire, de mettre en place une convention de partage des pourboires dans son établissement.

Les avantages sociaux en croissance

Ce sont 94,3 % des restaurateurs ayant répondu au sondage qui ont déclaré offrir des avantages sociaux à leurs employés et de ce total, ils sont près de la moitié maintenant, soit 46,8 % à proposer des avantages non alimentaires. Les régimes de retraite (REER, RVER, etc.) ainsi qu’accorder davantage de vacances et de congés sont les deux réponses les plus populaires comme avantages non alimentaires, avec respectivement 22,9 % et 11 %.

Bien que l’option ne soit pas la plus commune, il est à noter que 5 % des employeurs offrent également une assurance maladie et médicaments, ce qui était presque inexistant il y a quelques années. Une donnée appelée à croître dans les années futures, pense l’ARQ, alors que l’industrie travaille encore plus à être concurrentielle par rapport aux autres, et pas seulement au niveau salarial. D’ailleurs, à la demande de ses membres, l’ARQ propose depuis quelque temps un produit d’assurance plus flexible correspondant davantage à la réalité de la restauration.

L’ensemble des données sur la rémunération et les salaires peuvent être consultées dans le document suivant, publié par l’ARQ.

Éric Beaupré
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