DRUMMONDVILLE
Santé Canada annonce de nouvelles mesures pour mieux encadrer les précurseurs chimiques utilisés dans la fabrication de drogues illicites.
L’honorable Ya’ara Saks, ministre de la Santé mentale et des Dépendances, a révélé hier à Ottawa le lancement de consultations visant à instaurer des contrôles supplémentaires sur trois précurseurs chimiques susceptibles d’être détournés par le crime organisé. Par cette initiative, le gouvernement souhaite fournir aux forces de l’ordre et aux autorités frontalières des outils renforcés pour freiner la production de fentanyl au Canada.
Un encadrement plus strict des substances à risque
Si plusieurs précurseurs chimiques sont déjà sous surveillance, Santé Canada prévoit d’élargir la liste des substances contrôlées pour limiter leur détournement. Le ministère envisage également de réglementer le carisoprodol, un sédatif non commercialisé au Canada mais pouvant être utilisé à des fins illicites. Une période de consultation publique est ouverte du 14 au 24 février 2025 via la Gazette du Canada, avec pour objectif de mettre en place une classification d’urgence dès le 1er mars 2025.
Ces mesures s’inscrivent dans le cadre du Plan frontalier du Canada, qui prévoit notamment la création d’une unité de gestion des risques liés aux précurseurs chimiques. Ce dispositif vise à améliorer le suivi et la surveillance de ces substances, tout en facilitant l’action répressive des autorités compétentes.
Une menace bien réelle pour les communautés
« Le fentanyl constitue une menace pour nos communautés et la sécurité publique. Ces nouvelles mesures permettront de renforcer la réglementation et d’offrir davantage de moyens aux forces de l’ordre pour lutter contre la production et la distribution de cette drogue », a déclaré la ministre Saks.
Une action concertée pour enrayer la crise des surdoses
La crise des opioïdes continue de sévir à travers le pays, avec un nombre alarmant de décès liés aux surdoses. En durcissant la réglementation sur les précurseurs chimiques, le gouvernement fédéral espère réduire la disponibilité du fentanyl et ainsi limiter son impact dévastateur sur les populations les plus vulnérables.
« Nous utilisons tous les outils à notre disposition pour contrer cette menace. Il est essentiel d’empêcher ces substances d’entrer au pays et d’être utilisées à des fins criminelles », a souligné l’honorable David McGuinty, ministre de la Sécurité publique.
Alors que les consultations sont en cours, les autorités espèrent une mise en œuvre rapide de ces mesures pour intensifier la lutte contre le fentanyl et protéger les Canadiens des dangers que représente cette drogue hautement toxique.