DRUMMONDVILLE
Dans le contexte de la crise des conditions de travail qui a été mise en lumière par la pandémie de la COVID-19, la Centrale demande au gouvernement de reconnaître à sa juste valeur le travail des milliers de femmes et d’hommes qui œuvrent chaque jour dans les écoles, les cégeps et les établissements de santé.
Un cri du cœur pour la négociation et une relance économique féministe
Plus qu’un moyen de pression, la présidente de la CSQ, Sonia Ethier, réitère que cette annonce de grève est un cri du cœur en faveur d’une négociation qui permettrait d’octroyer une meilleure reconnaissance d’emplois occupés à 75 % par des femmes et, en bout de piste, d’offrir de meilleurs services aux élèves, aux étudiants et aux patients.
« Ce n’est pas nous qui voulions négocier en pandémie. En mars dernier, le gouvernement a refusé nos demandes de repousser la négociation du secteur public. Pourtant, les solutions que nous proposons face à la surcharge, à la désertion et au manque de ressources et autres problèmes structurels vécus au quotidien dans nos milieux se butent depuis un an aux fins de non-recevoir du Conseil du trésor aux tables de négociation. Devant nos appels à une vraie négociation qui restent lettre morte, nous continuerons de le répéter sur toutes les tribunes : ce n’est pas de gaieté de cœur que nos membres font le choix de la grève. Il est de notre devoir de dénoncer le refus du gouvernement Legault d’octroyer des ressources supplémentaires afin de soutenir le personnel à bout de souffle et d’éviter que les services à la population ne s’engouffrent dans un cul-de-sac. À l’aube du budget du 25 mars, nous lançons un appel à une relance économique féministe qui saura enfin reconnaître à leur juste valeur des emplois occupés par une majorité de femmes qui prennent soin du monde chaque jour dans les établissements scolaires, les établissements de santé et dans les cégeps. La balle est maintenant dans le camp du gouvernement. Ses promesses électorales d’améliorer les services à la population doivent se concrétiser aux tables de négociation. Les conditions de travail en éducation, dans les cégeps et en santé, ça nous concerne tous, et il faut que ça change maintenant! », explique Sonia Ethier.
Cet exercice de la grève s’inscrit dans la foulée du mandat voté en février dernier par les membres de la CSQ. Ce mandat peut aller jusqu’à l’équivalent de cinq jours de grève s’il n’y a pas de déblocage des offres gouvernementales.