Éric Hamel revenait sur la terre ferme après avoir rejoint une petite île avec des proches, île qui se trouve à 184 mètres de distance, selon les faits établis dans le rapport du coroner Yvon Garneau. L’homme, reconnu comme étant un bon nageur par la famille, avait éprouvé de la difficulté à parcourir cette distance à l’allée. C’est au retour vers la terre ferme que l’homme avait sombré, pour ensuite disparaître au plus profond, qui est à 3 mètres sous l’eau à cet endroit. Un membre de la famille qui revenait avec lui a, en vain, tenté de lui porter secours et a dû abandonner la victime, paniquée, qui tentait de s’agripper à lui, afin de ne pas être lui-même emporté par la victime en détresse, a révélé le coroner. Le corps inanimé a été localisé le 23 août, soit 2 jours plus tard, à quelques mètres d’où il avait sombré, par les plongeurs de la Sûreté du Québec.

Dans son rapport, le coroner conclut à un décès accidentel, en l’absence d’autres indications. Selon l’autopsie ordonnée par le coroner, l’examen de la victime ne révèle aucun élément externe ou contributif au décès, comme un malaise, pouvant expliquer le décès. Il s’agirait seulement d’un triste et malheureux incident qui a coûté la vie de l’homme de 43 ans.

Le coroner Yvon Garneau évoque également, dans son rapport, que le 13 juillet 2015, un autre décès par noyade avait eu lieu au même endroit et dans les mêmes circonstances. En effet, un jeune homme de 22 ans y avait perdu la vie dans des circonstances presque identiques. Dans les deux cas, les deux victimes ne portaient pas de veste de flottaison et avaient agi de façon téméraire.

L’endroit, très prisé pour les baignades, n’est pas sans risque. Plusieurs personnes s’y baignent sans veste de flottaison, par temps chaud. L’endroit semble calme et l’eau, peu profonde par endroit. Le courant semble y être presque inexistant, tandis que la proximité incite les baigneurs à s’y rendre. Or, l’endroit a un dénivelé rapide d’un peu plus de 3 mètres et la présence d’un courant peu perceptible représente un risque pour tout baigneur. En effet, en plus des deux noyades rapportées par le coroner, le Vingt55 avait assisté à la réanimation d’une mère de famille de 33 ans, qui avait tenté de sauver sa propre fille de 7 ans d’une noyade au même endroit. Événement qui avait inquiété les baigneurs et les familles en raison de l’absence de signalisation d’un risque ou de la profondeur à cet endroit, le destin et la présence de bons samaritains a joué en faveur de la dame et famille.

Le manque de signalisation dans cette zone pointé du doigt dans le rapport du coroner

Les deux événements soulevés par le coroner l’ont incité à émettre la recommandation suivante afin d’assurer une meilleure protection de la vie humaine : « Je comprends que deux noyades survenues au même endroit et dans, à peu près, les mêmes circonstances ont fait réfléchir les autorités de la Ville de Drummondville responsables des parcs et de la vie citoyenne. […] Je recommande à la Ville de Drummondville de faire installer une pancarte de semblable dimension à celles existantes, sur laquelle le public sera informé de la stricte interdiction de baignade à cet endroit (soit le parc municipal et descente de bateau du Parc des Voltigeurs). »