Prévenir un suicide, Marie-Julie Chaput  »sentinelle » depuis un mois a su faire la différence rapidement

Prévenir un suicide, Marie-Julie Chaput  »sentinelle » depuis un mois a su faire la différence rapidement
Marie-Julie Chaput © Photo Éric Beaupré Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Depuis un mois, Marie-Julie Chaput est sentinelle. Elle nous partage en quoi consiste son nouveau rôle et comment ses nouveaux apprentissages comme sentinelle ont fait une différence concrète pour une amie au détour d’une simple conversation.

Début mai, j’ai suivi la formation sentinelle. En quoi cela consiste ? Grâce au Centre d’écoute et de prévention suicide de Drummond (CEPS), je suis en mesure de détecter les personnes à risque de par leur propos ou leurs comportements et de les référer vers les bons intervenants professionnels afin qu’elles reçoivent les ressources nécessaires et soient plus en sécurité.

En quoi est-ce utile ? Et bien le suicide est un phénomène relativement courant et tabou. Il peut se présenter à des personnes de tout âge, de tous milieux… Parfois discret, souvent méconnu, on peut être pris de court ou démuni quand il se pointe dans notre entourage. Alors pour avoir les bons réflexes, les bons mots et les bons gestes, je trouve cela nécessaire et important d’être sensibilisée et outillée pour y faire face.

Et vous savez quoi ? La semaine dernière, cela m’a déjà été bien utile.

La semaine dernière, je rencontre une amie et prends de ses nouvelles. À sa réponse, je réalise que ce n’est pas le grand soleil pour elle. Elle a accouché il y a quelques mois, se sent fatiguée et fragile. Elle suspecte même être en dépression post-partum. En plus de cela, sa maman s’est installée chez elle pour donner un coup de main avec le bébé, mais la cohabitation n’est pas des plus faciles ; chacune ayant son idée sur comment éduquer un enfant, que faire ou pas…

Bref, je profite de l’occasion pour mettre en action mes nouvelles connaissances : je lui demande clairement si elle a eu des idées suicidaires, je valide la présence d’un scénario et l’accessibilité du moyen envisagé pour mettre fin à ses jours. Dans son cas, la crise suicidaire est passée, mais pour prévenir un nouvel épisode, je lui donne le numéro du CEPS et la mets en contact avec des ressources spécialisées pour l’accompagnement des jeunes mères. De plus, dans les jours qui suivent, je prends de ses nouvelles fréquemment.

Au total, cet échange n’aura pris qu’une heure, mais cela peut représenter la protection d’une vie ! Il s’agit également de tout un entourage qui a été épargné, car en moyenne, ce sont 10 personnes qui deviennent elles-mêmes à risque lorsqu’un individu se suicide.

Parler du suicide sauve des vies !

La formation est gratuite ! Alors renseignez-vous et suivez-là si le cœur vous en dit  – Marie-Julie Chaput, sentinelle et citoyenne de Drummond

Tous les renseignements à propos du CEPS et de la formation sentinelle sur trouvent sur la page Internet www.cepsd.ca et sa la page Facebook « Centre d’écoute et de prévention suicide Drummond »

 

Éric Beaupré
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