Steve Veilleux honoré du prix Lionel-Groulx

Steve Veilleux honoré du prix Lionel-Groulx
La directrice générale de la SSJBCQ, Gisèle Denoncourt, le récipiendaire du prix Lionel-Groulx 2017, Steve Veilleux, et le président de la SSJBCQ, Jocelyn GagnéCrédit photo : Courtoisie

DRUMMONDVILLE – La Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec (SSJBCQ) a remis le prix Lionel-Groulx 2017 a l’artiste bien connu, Steve Veilleux (leader de Kaïn), pour son apport à la culture québécoise et son projet artistique et historique « T’en souviens-tu encore, Godin? »

Chaque année depuis 1988, la SSJBCQ souligne l’engagement d’une personne ou d’un groupe pour ses actions, ses écrits ou ses interventions en faveur de la promotion de l’histoire, du patrimoine ou encore de l’expression du nationalisme québécois.

« Des succès et des prix, Steve Veilleux en a remporté plusieurs, convient Gisèle Denoncourt, directrice générale à la SSJBCQ. Mais a-t-il déjà reçu un prix visant à reconnaître son apport à la promotion de notre culture distinctive, de notre histoire nationale, du patriotisme et du nationalisme qui l’animent et l’habitent dans ses créations artistiques? C’est aujourd’hui ce jour et la Société Saint-Jean-Baptiste du Centre-du-Québec a l’honneur et la fierté de lui décerner le prix Lionel-Groulx », enchaine-t-elle.

Profitant d’une pause avec son groupe Kaïn, Steve s’est offert un détour musical et historique en plongeant dans l’oeuvre de Gérald Godin, journaliste, poète, écrivain, professeur et homme politique. Le leader de Kaïn avait par ailleurs décidé de plancher sur une idée de documentaire à propos de la classe ouvrière, mais le projet musical entourant l’œuvre de Gérald Godin s’est imposé de lui-même.

Une première plongée dans le recueil de Godin l’a convaincu, y reconnaissant une parenté de pensée et de poésie. Steve a même eu accès à la correspondance amoureuse que Gérald Godin avait entretenue avec la grande Pauline Julien. Conquis par la plume et la pensée de l’écrivain, il décide de faire rayonner ses textes à travers des mélodies qu’il compose. Tout un défi!

Il a mis en musique un premier texte, puis un autre et un autre encore. De fil en aiguille, il s’est retrouvé avec du matériel pour faire un album complet. T’en souviens-tu encore, Godin? Cet album a été enregistré à l’automne 2015.

Steve a voulu mettre les mots de Godin en avant-plan. Ce sont eux qui ont dicté les mélodies. Il n’a pas changé une ligne et a choisi les extraits qui deviendraient les refrains. L’auteur-compositeur a écouté son instinct en sélectionnant les écrits qui sonnaient et ceux qui le touchaient.

Il intègre aussi Libertés surveillées et Tango de Montréal, « deux poèmes cultes » qu’il tenait absolument à intégrer en raison de leur portée historique, politique et sociale. Le premier parce qu’il évoque la Loi sur les mesures de guerre et les arrestations arbitraires que Pauline Julien et Gérald Godin ont vécues comme d’autres Québécois, en 1970, épisode traumatisant qui l’a marqué et teinté son œuvre. Le second parce qu’il touche à la question multiculturelle, toujours très d’actualité.

Par ce projet singulier, Steve fait revivre la pensée de Godin en tant que poète et politicien, lequel occupe aujourd’hui un espace unique dans la littérature québécoise, manipulant notre langue de façon percutante pour exprimer des réalités typiquement québécoises.

On peut difficilement parler de Godin sans parler du rêve qu’il a porté, celui d’un Québec libre. Si, dans tout ça, c’est le poète qui a d’abord touché Steve Veilleux, il sait que la politique est indissociable de l’homme.

Par ce projet artistique et historique hors du commun, Steve Veilleux permet à la population de renouer ou de découvrir ce grand Québécois ayant marqué l’histoire du Québec, tellement il était fier de ses racines, de son identité, de sa langue, de notre culture et de nos différences. Par ses mélodies, Steve Veilleux nous rapproche de ce Godin inspirant, ayant fait preuve d’acharnement dans sa quête et dans son allégeance politique.

« Merci Steve de nous rappeler à ta manière que Gérald Godin était un homme de conviction et de passion qui a marqué l’histoire du Québec. Pour la transmission de notre culture, ton sentiment d’appartenance et ta fierté d’être québécois, pour tes œuvres, tes écrits et tes prises de parole, pour la recherche et la réalisation originale de l’album T’en souviens-tu encore, Godin? nous sommes reconnaissants et fiers de te remettre aujourd’hui le prix Lionel-Groulx 2017 de la SSJBCQ », a résumé Mme Denoncourt, juste avant que le président de la Société, Jocelyn Gagné, ne remette au récipiendaire la sculpture, la bourse et le certificat associés à ce prestigieux prix.

La Rédaction
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