Violence conjugale et agression sexuelle : Stéphane Leblanc prend le chemin des cellules, une sentence importante pour son ex-conjointe

Violence conjugale et agression sexuelle : Stéphane Leblanc prend le chemin des cellules, une sentence importante pour son ex-conjointe
Stéphane Leblanc prend le chemin des cellules @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Stéphane Leblanc, résident de Notre-Dame-du-Bon-Conseil, a été condamné aujourd’hui à deux ans de prison pour des agressions sexuelles commises dans un contexte de violence conjugale. La sentence a été prononcée au palais de justice de Drummondville, en présence de son ex-conjointe, Sophie Gladu. Cette dernière a demandé au tribunal la levée de l’interdiction de publication sur son identité afin de rendre public le dossier et de contribuer à lever le voile sur les crimes et agressions sexuelles en contexte de violence conjugale.

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C’est escorté par les constables spéciaux du palais de justice de Drummondville que Stéphane Leblanc a pris le chemin des cellules aujourd’hui @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

En plus de sa peine d’incarcération, il devra respecter une probation de 18 mois assortie de conditions strictes, et son nom sera inscrit au registre des délinquants sexuels. La décision, rendue aujourd’hui par l’honorable juge Julie Beauchêne au palais de justice de Drummondville, reflète la gravité des faits. Selon Me Vicky Smith, procureure de la Couronne, cette peine tient également compte du témoignage poignant de l’ex-conjointe de l’accusé, Sophie Gladu.

La victime, Sophie Gladu, avait entamé une démarche pour dénoncer son agresseur et faire entendre sa voix. Les faits remontent à deux agressions distinctes. La première s’est produite en octobre 2020, alors qu’elle dormait, lorsque son conjoint l’époque, Stéphane Leblanc l’a réveillée pour lui imposer des gestes non consentis, malgré ses pleurs et ses supplications. La seconde agression, en février 2021, s’est déroulée après leur rupture, sous menace et dans un contexte de contrainte alors qu’elle était enceinte. Ces agressions, décrites en détail lors du procès par la procureure de la Couronne, Me Vicky Smith, ont laissé des séquelles profondes chez la victime, tant psychologiques que physiques.

Durant les audiences, Sophie Gladu a demandé la levée de l’interdiction de publication sur son identité pour porter un message clair et puissant comme elle la précisé en entrevue au Vingt55 a la sortie du tribunal « Je ne voulais pas me terrer ou me cacher. C’est lui, l’agresseur, et il doit faire face à ses gestes. En rompant le silence, je reprends le pouvoir et je refuse de vivre dans l’ombre », a-t-elle affirmé.

À sa sortie du tribunal, elle s’est dite satisfaite de la décision de la justice. « Aujourd’hui, c’est lui qui perd sa liberté, et moi, je la retrouve. Ce procès était une épreuve, mais je l’ai traversée. Le livre se ferme enfin, et je peux poursuivre ma route avec le sentiment d’avoir repris le contrôle de ma vie », a-t-elle déclaré avec émotion.

Lors du procès, elle avait également partagé une lettre poignante décrivant les conséquences des agressions sur sa vie, évoquant des cauchemars, un diagnostic de choc post-traumatique et des pertes personnelles importantes. Malgré ces épreuves, elle a exprimé son espoir de voir d’autres victimes rompre le silence et sensibiliser la société aux réalités des violences conjugales.

« J’ai fait ce que j’avais à faire et dit ce que j’avais à dire », a expliqué Sophie Gladu en entrevue au Vingt55, quelques minutes après la sentence, à sa sortie du tribunal. « Aujourd’hui, je me sens libre et prête à aller de l’avant », a-t-elle conclu, exprimant son souhait d’inspirer d’autres femmes à reprendre le contrôle de leur vie et à dénoncer leurs agresseurs.

Ce verdict, selon la procureure de la Couronne, Me Vicky Smith, envoie un message important, comme elle l’a exprimé peu de temps après l’étape des représentations sur sentence La gradation des peines, démontrée par la jurisprudence, reflète la gravité de ces crimes et appuie la volonté du législateur de les sanctionner fermement avait rappelé la procurer de couronne.

C’est escorté par les constables spéciaux du palais de justice de Drummondville que Stéphane Leblanc a pris le chemin des cellules aujourd’hui @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

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Éric Beaupré
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