DRUMMONDVILLE
« Je faisais moi-même partie de ceux qui pensaient que ces formations ne me serviraient probablement jamais », a mentionné Éric Beaupré lors de sa rencontre avec Frédéric Parent, propriétaire du FIMUQ.
Pourtant, chaque jour, des citoyens, des policiers, pompiers et bien sûr des paramédics sauvent des vies grâce à ces techniques. J’en ai personnellement fait l’expérience à trois reprises. Trois contextes très différents, mais avec un point commun : l’application rapide des bons gestes, appris lors de mes formations en RCR et à l’utilisation du DEA, a permis de faire une réelle différence, et de sauver des vies…
Trois réanimations réussies : des gestes qui comptent
La première intervention, comme je l’ai raconté lors de l’entrevue au FIMUQ, remonte à quelques années explique Eric Beaupré. Elle s’est déroulée dans un milieu de travail, rue Sigouin, dans le parc industriel de Drummondville. Un employé venait de s’effondrer, victime d’un arrêt cardiorespiratoire. Alors que j’étais en déplacement pour un reportage, j’ai entendu sur les ondes radio qu’une personne était en détresse et que des manœuvres de réanimation avaient été amorcées.
À mon arrivée, les gestes tentés semblaient précaires. J’ai immédiatement pris le relais. Grâce à une intervention rapide et aux techniques apprises, l’homme a pu être réanimé avant même l’arrivée des paramédics, qui ont ensuite poursuivi les soins. Quelques semaines plus tard, un collègue de la victime m’a contacté pour m’informer que son ami avait récupéré sans séquelles majeures.
Deuxième cas : une mère de famille, rue Richard
La deuxième situation s’est produite sur la rue Richard. Une mère de famille s’est effondrée devant ses enfants, qui ont eu le bon réflexe d’appeler le 911. Me trouvant à proximité, et informé de la même l façon de l’urgence j’ai pu intervenir très rapidement. J’ai commencé la RCR en présence des enfants, et quelques instants plus tard, la mère a repris conscience, juste avant l’arrivée des ambulanciers. Ce moment fort et émouvant reste gravé dans ma mémoire. Quelques mois plus tard, à la Saint-Valentin, j’ai reçu un message de sa fille « Aujourd’hui, le cœur de ma mère bat toujours grâce à votre intervention. » Des mots qui ne s’oublient pas et qui valent tout l’or du monde.
La troisième intervention a eu lieu dans un secteur résidentiel, dans le secteur de la rue Alfred-Nolet. De très jeunes enfants, laissés seuls avec leur mère le temps d’une course faite par leur père, ont composé le 911 lorsqu’ils ont constaté que celle-ci ne réagissait plus. J’étais à quelques rues de là. Les enfants étaient bien trop jeunes pour intervenir, mais leur appel a été crucial.
En arrivant sur place, j’ai immédiatement entamé les manœuvres de RCR. Grâce à l’intervention rapide et à la poursuite des gestes par les paramédics, l’activité cardiaque de la mère a pu être stabilisée. Elle a été transportée au centre hospitalier Sainte-Croix, où elle a reçu des soins spécialisés. Cette réanimation a permis de préserver ses fonctions vitales et cérébrales.
Le temps : un facteur critique
Comme l’enseigne le FIMUQ, les compressions thoraciques maintiennent la circulation sanguine vers le cerveau et les organes vitaux, même si la personne ne reprend pas conscience immédiatement. Elles permettent de prolonger la fenêtre de survie et de réduire les risques de séquelles irréversibles.
La RCR permet aussi de gagner du temps jusqu’à l’arrivée d’un DEA ou d’une équipe médicale. Une RCR bien effectuée prépare le cœur à recevoir un choc électrique, augmentant considérablement les chances de succès.
L’invitation de Frédéric Parent, du FIMUQ, m’a permis de réaliser une fois de plus l’importance de ces formations. Comme le rappelle également M. Parent, à l’heure actuelle, seulement 8 % de la population possède une formation en RCR. Oui, ces formations sauvent des vies., pour de vrai. Mais, elles transforment aussi celles des proches, des amis, des collègues, des enfants, des parents.
On ne sait jamais quand ou où une situation critique peut survenir. Mais, on sait que quelques heures de formation peuvent nous permettre de faire la différence. Parfois, de sauver une vie, comme me l’ont également fait remarquer plusieurs autres événements à Drummondville.
Une formation qui sauve des vies : c’est ce qu’a démontré aussi Jade Fournier-Blouin, 22 ans, qui a réussi à réanimer une personne victime d’un arrêt cardiorespiratoire sur son lieu de travail, comme le rapportait Le Vingt55. Le même scénario s’est reproduit pour une policière en civil, intervenue lors d’un match de tennis entre amis au centre sportif de Drummondville. Plus récemment encore, dans un commerce de restauration de Drummondville, un employé a réussi à sauver une vie grâce à une manœuvre d’urgence efficacement déployée sur un client en détresse.
Je tiens à remercier Frédéric Parent, directeur général du FIMUQ, l’entreprise drummondvilloise spécialisée en formation médicale d’urgence pour les entreprises, les professionnels de la santé et le grand public à travers le Québec mentionne Eric Beaupré . Grâce à un réseau de formateurs présents aux quatre coins de la province, le FIMUQ permet de rendre ces connaissances accessibles. Merci de m’avoir offert l’occasion de rappeler, et de promouvoir l’importance des formations en RCR et à l’utilisation du DEA, offertes ici même à Drummondville. Ces gestes simples sauvent des vies. Même en ligne, une formation peut faire toute la différence.
Pour moi, et pour ces familles, explique Eric Beaupré, une formation en RCR/DEA vaut assurément le temps pour faire la différence et qui sait, sauver la vie d’une proche, pour vous ou quelqu’un d’autre.