«Un climat de méfiance» chez Khrome Produit-Transport à Drummondville dénoncé par le syndicat

«Un climat de méfiance» chez Khrome Produit-Transport à Drummondville dénoncé par le syndicat
@ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le 12 avril dernier, les travailleuses et travailleurs de Khrome ont quitté l’organisation syndicale UNIFOR pour se joindre à la CSN. Pendant le processus de changement d’allégeance syndicale, l’employeur a fait plusieurs représentations pour contrer ce maraudage auprès des membres du syndicat, ce qui est illégal en vertu du Code du travail du Québec dénonce le président du Syndicat.

Cette ingérence patronale n’était même pas cachée, car le président de l’entreprise, Martin Dufour, est allé jusqu’à dire aux salariés qu’il « n’avait pas peur de la CSN » lors d’une rencontre avec les travailleuses et travailleurs pendant le processus d’accréditation syndicale. Explique Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec

Depuis ce temps, l’employeur ne cesse de faire pression sur des membres du syndicat, notamment sur les personnes mandatées pour les représenter, soit les officiers syndicaux affirme le président du Conseil central du Cœur du Québec L’employeur a même congédié la trésorière du syndicat. Rappelons que cette dernière siège au comité de négociation de la première convention collective ! Pour nous, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un congédiement déguisé pour représailles syndicales. C’est pourquoi une plainte syndicale a été déposée à la suite de ce geste patronal que nous qualifions d’odieux. Cette plainte sera tranchée par le tribunal administratif du travail.

Les membres du syndicat travaillent sous pression, car le directeur des opérations les regarde travailler en les fixant de longues minutes sans dire un mot, et ensuite, quelques personnes ont droit à des réprimandes qui ne se font pas toujours dans la dentelle… Les gens ont peur des réactions patronales sur le plancher. Faut-il rappeler que plusieurs travailleurs proviennent de pays étrangers et sont liés à des contrats de travail fermés avec cette entreprise, donc très vulnérables à l’humeur de cet employeur ? Questionne le président du Conseil central du Cœur du Québec

La CSN ne tolère pas un tel comportement et fera toutes les représentations nécessaires afin que ces travailleuses et travailleurs soient respectés et traités dignement au travail. Voilà pourquoi une centaine de travailleuses et travailleurs sont allés les saluer aujourd’hui devant leur lieu de travail pendant la période du dîner pour leur démontrer leur plein appui.

Éric Beaupré
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