Un Drummondvillois a plaidé coupable à trois chefs d’accusation en matière de pornographie juvénile

Un Drummondvillois a plaidé coupable à trois chefs d’accusation en matière de pornographie juvénile
Pornographie juvénile, le Drummondvillois Pierrot Fortin. plaide coupable à 3 chefs d’accusation pour des images et des vidéos de bébés agressés sexuellement © Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

C’est une équipe de surveillance en cybercriminalité qui a permis l’arrestation et la mise en accusation du Drummondvillois Pierrot Fortin. Des fichiers et des images vidéo d’agressions sexuelles sur des bébés et des enfants, âgés de 0 à 12 ans, avaient été retrouvées dans l’ordinateur du Drummondvillois.

Pornographie juvénile, le Drummondvillois Pierrot Fortin. plaide coupable à 3 chefs d’accusation © Vidéo / Vingt55. Tous droits réservés.

C’est une équipe de surveillance en cybercriminalité qui a permis l’arrestation et la mise en accusation du Drummondvillois de 35 ans Pierrot Fortin. Des fichiers et des images vidéo d’agressions sexuelles sur des bébés et des enfants, âgés de 0 à 12 ans, avaient été retrouvées dans l’ordinateur du Drummondvillois.

L’accusé a plaidé coupable aux trois chefs d’accusation tels que portés par les enquêteurs de la Sûreté du Québec et le DPCP, soit d’avoir, entre le 4 août 2016 et le 27 janvier 2021, accédé et distribué de la pornographie juvénile.

Ce sont précisément 1689 fichiers de pornographie juvénile qui ont été soutirés de l’ordinateur de l’accusé en janvier 2021, à la suite de l’enquête menée par l’équipe de cybercriminalité. Parmi ces fichiers, il y avait des photos et des vidéos de pornographie juvénile impliquant des bébés et des enfants âgés de 0 à 12 ans, a précisé le procureur de la couronne Me Marc-André Roy « De ces fichiers, l’accusé avait en sa possession des vidéos de bébés victimes d’agressions sexuelles et de sodomie compète, des images explicites où l’on voit les bébés hurlant lors des agressions », a relaté le procureur de la couronne, un récit d’horreur et odieux qui n’a laissé personne indifférent dans le tribunal.

…des vidéos de bébés victimes d’agressions sexuelles et de sodomie compète, des images explicites où l’on voit les bébés hurlant lors des agressions

« Lors de son arrestation, l’accusé a fait des déclarations incriminantes aux enquêteurs », a rappelé le procureur de la couronne. « Il a admis qu’il consultait depuis 2016 ce type de ficher, admettant qu’il « se stimulait devant les vidéos et images de pornographie juvénile obtenues sur le Web. » Des accusations graves et une situation préoccupante, a souligné la couronne.

La défense a expliqué que l’accusé téléchargeait les fichiers de pornographie juvénile tel que rapporté et décrit par la couronne à partir d’un logiciel qui permettait, par défaut, le partage, ce qui a permis d’apprendre que d’autres utilisateurs avaient accès aux fichiers de l’accusé.

« Je downloadais tout ce qui me tombait sur [sic] la main », a admis l’accusé, conscient des enjeux et de la preuve accablante déposée par les enquêteurs de la Sûreté du Québec.

L’avocate de la défense, Me Catherine-Valérie Levasseur, souhaitait reporter la sentence afin de discuter des enjeux avec son client et le procureur de la couronne, alors que celui-ci a présenté ce matin une demande de rapport pré-sentenciel et de rapport psychosexuel afin d’orienter la juge quant à la sentence à imposer.

La couronne a insisté pour obtenir ces deux rapports. Bien que l’accusé ait reconnu les faits devant l’honorable juge Ménard et plaidé coupable aux trois chefs d’accusation tels que portés, la défense souhaitait rappeler au juge que l’accusé était en cheminement pour une thérapie. « Les thérapies sont difficilement accessibles pour les hommes qui présentent des déviances sexuelles et qui souhaitent de l’aide avant une sentence », a fait valoir l’avocate Me Levasseur.

« Un juge qui voudra imposer une sentence juste devra avoir l’ensemble du portrait et de la situation », a rappelé l’honorable juge Marie-Josée Ménard. Il est important de pouvoir imposer une sentence objective. Un juge doit avoir un portrait juste de la personne et des faits », a-t-elle dit, appuyant du même coup la demande du procureur de la couronne.

« L’objectif de dissuasion, intervention pour la sécurité des citoyens, est importante afin de dénoncer ce genre de comportement dans notre société », a expliqué l’honorable juge Ménard, rappelant la gravité des accusations et des faits dans cette affaire.

« Les accusations ne datent pas d’hier », a exprimé la juge, « et surtout, les images saisies sont horribles ». Elle a également rappelé la durée dans le temps des infractions : « Ça remonte à 2016, c’est inquiétant et préoccupant, suffisamment pour demander un rapport psychosexuel », a ajouté la magistrate devant les doutes soulevés par la défense sur la nécessité d’un tel rapport.

L’accusé demeure en liberté d’ici la prochaine comparution, qui aura lieu le 1er février prochain alors que l’accusé reviendra devant les tribunaux alors que les partis devront s’entendre sur les procédures et les demandes présentées par la couronne.

Éric Beaupré
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