UQTR : Quatre chercheurs s’attaquent à des enjeux de santé des travailleurs vieillissants, de ressources humaines et de forensique numérique

UQTR : Quatre chercheurs s’attaquent à des enjeux de santé des travailleurs vieillissants, de ressources humaines et de forensique numérique
© Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Santé des travailleurs vieillissants, adaptation au stress, gestion des ressources humaines en contexte de transformations technologiques et utilisation de la trace numérique dans la résolution d’enquêtes criminelles : voilà autant d’enjeux diversifiés qui seront étudiés par les titulaires des quatre nouvelles chaires de recherche UQTR

Santé des travailleurs vieillissants, adaptation au stress, gestion des ressources humaines (GRH) en contexte de transformations technologiques et utilisation de la trace numérique dans la résolution d’enquêtes criminelles : voilà autant d’enjeux diversifiés qui seront étudiés par les titulaires des quatre nouvelles chaires de recherche UQTR. L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) poursuit ainsi son propre programme de chaires de recherche, avec l’objectif d’en créer 12 au cours des années 2022-2024, à raison de 4 par année pour un investissement total de 900 000 $.

L’université trifluvienne annonce donc aujourd’hui la création de quatre chaires de recherche UQTR pour l’année 2022, à savoir :

Chaire de recherche UQTR sur les pratiques en gestion des ressources humaines, le bien-être et la performance au travail, dirigée par la professeure Annick Parent-Lamarche (Département de gestion des ressources humaines) ;

Chaire de recherche UQTR en forensique numérique, dirigée par le professeur Maxime Bérubé (Département de chimie, biochimie et physique) ;

Chaire de recherche UQTR sur la santé des travailleurs vieillissants, dirigée par la professeure Alexandra Lecours (Département d’ergothérapie) ;

Chaire de recherche UQTR sur les disparités sociales, l’adaptation au stress et la santé, dirigée par la professeure Claudia Trudel-Fitzgerald (Département de psychologie).

Chaque titulaire se voit octroyer un montant de 25 000 $ par année, sur 3 ans, pour mener ses travaux.

« Ces professeurs démontrent bien l’excellence de la relève scientifique au sein de notre université. En regard du potentiel d’avant-garde de leurs travaux dans leur domaine respectif, les quatre titulaires contribuent au rayonnement intellectuel de l’UQTR à l’échelle nationale et internationale. Nous espérons que l’obtention d’une Chaire de recherche UQTR propulsera encore davantage la carrière de ces jeunes chercheurs exceptionnels », affirme le recteur de l’UQTR, M. Christian Blanchette.

Détails sur la programmation de chacune des chaires

Chaire de recherche UQTR sur les pratiques en gestion des ressources humaines, le bien-être et la performance au travail

Professeure Annick Parent-Lamarche

Dans un contexte de pénurie persistante de main-d’œuvre mais aussi d’importantes transformations technologiques, la titulaire et son équipe étudieront les modifications à l’environnement des travailleurs (adaptation technologique, télétravail, etc.) et des organisations (nouvelles pratiques GRH, réorganisation du travail, etc.). Plus particulièrement, la chercheuse souhaite développer une approche alternative de la GRH donnant la priorité aux pratiques conçues pour valoriser le bien-être et conséquemment la performance. Outre cela, elle étudiera le rôle des ressources individuelles (intelligence émotionnelle, personnalité) susceptibles d’influencer la capacité d’adaptation, notamment en milieu de travail ou en contexte de télétravail. Cette perspective permettra d’élargir et de réorienter les pratiques GRH au profit des individus et ultimement des organisations, en priorisant la ressource humaine face à la complexité du monde du travail auquel nos sociétés sont désormais confrontées.

Chaire de recherche UQTR en forensique numérique

Professeur Maxime Bérubé

Dans le domaine de la science forensique, et particulièrement quant à l’impact des technologies dans la résolution d’enquêtes criminelles, l’analyse de la trace numérique acquiert une position centrale comme objet d’intérêt scientifique. Pour cette raison, le titulaire et son équipe souhaitent comprendre, moderniser et améliorer les pratiques (identification, acquisition, préservation, analyse, diffusion) des différents acteurs impliqués dans la gestion de la trace numérique (techniciens, analystes, enquêteurs, procureurs, avocats, juge et jurés) comme preuve ou indice d’activités illicites. Le programme de recherche se démarquera en assurant une contribution unique en science forensique, notamment par l’adoption d’un regard critique sur les connaissances actuelles, le développement de nouvelles capacités de recherche et l’élaboration de techniques novatrices, ainsi qu’en constituant un pôle de réflexion et d’échange reconnu par la communauté scientifique internationale sur les questions d’informatique judiciaire et de renseignement par la trace numérique.

Chaire de recherche UQTR sur la santé des travailleurs vieillissants

Professeure Alexandra Lecours

Le nombre croissant de travailleurs vieillissants (âgés de 55 ans et plus) sur le marché de l’emploi, bien que bénéfique pour la santé individuelle, l’essor des organisations et le bon fonctionnement de la société, va de pair avec une complexification des trajectoires de réadaptation, retour et maintien au travail à la suite d’une période d’invalidité. En considérant les aspects physique, mental et social de la santé, la titulaire et son équipe se donnent pour mandat l’étude des déterminants multidimensionnels (individuels, organisationnels et sociétaux) de la trajectoire de réadaptation, retour et maintien en poste des travailleurs vieillissants, la conception d’outils de mesure de leur participation saine au travail, et le développement d’interventions interdisciplinaires et intersectorielles pour favoriser leur santé. Considérant le problème criant de pénurie de main d’œuvre, des travaux de la Chaire émergeront des solutions permettant non seulement de favoriser la santé individuelle des travailleurs, mais aussi d’assurer la pérennité des organisations en maintenant en emploi une main-d’œuvre qualifiée et expérimentée.

Chaire de recherche UQTR sur les disparités sociales, l’adaptation au stress et la santé

Professeure Claudia Trudel-Fitzgerald

Les maladies cardiométaboliques (MCM) et l’obésité sont répandues, particulièrement dans certaines populations (ex. : à faible revenu). La recherche indique que divers états psychologiques modifiables (ex. : dépression, anxiété, bonheur, optimisme) prédisent les MCM, l’obésité et les habitudes de vie menant à leur développement (ex. : tabagisme, activité physique). Par contre, peu d’études se sont intéressées au rôle du « coping », à savoir comment les individus d’adaptent au stress, dans le développement de ces conditions et l’adoption de ces habitudes. En particulier, la pandémie de Covid-19 est un stresseur majeur pendant lequel diverses stratégies de coping sont utilisées, telles que réévaluer la situation (plus adapté) ou faire du déni (moins adapté). La titulaire et son équipe proposent donc d’évaluer jusqu’à quel point diverses stratégies de coping prédisent le développement de MCM et d’obésité, ainsi que les habitudes de vie associées, autant avant que pendant la pandémie. L’équipe identifiera par ailleurs les caractéristiques socioenvironnementales (ex. : ethnicité, revenu, orientation sexuelle) qui prédisent l’adoption de ces stratégies pour faire face à des situations stressantes. Les résultats pourront informer les interventions visant à améliorer les stratégies d’adaptation au stress, non seulement pour promouvoir la santé mentale mais aussi la santé cardiométabolique, notamment chez des populations à risque.

Programme des Chaires de recherche UQTR

Le programme des Chaires de recherche UQTR vise à reconnaître des professeurs-chercheurs susceptibles de devenir des chefs de file dans leur domaine, et à leur offrir un soutien financier pour faire avancer leurs travaux scientifiques. Les Chaires de recherche UQTR sont attribuées par voie de concours et la sélection des titulaires repose sur l’excellence du candidat et la qualité sa programmation de recherche, qui comprend notamment une contribution significative au savoir et la formation de personnel hautement qualifié.

Rappelons qu’en 2019, en 2020 et en 2021, 12 chaires de recherche UQTR (4 par année) ont été créées dans le cadre de ce programme visant à soutenir les jeunes chercheurs de l’université trifluvienne

Éric Beaupré
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