Agression sexuelle et crimes sexuels sur une mineure : une sentence exemplaire de pénitencier pour Kevin Marien-Frenette

Agression sexuelle et crimes sexuels sur une mineure : une sentence exemplaire de pénitencier pour Kevin Marien-Frenette
Sentence de pénitencier pour Kevin Marien-Frenette @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Kevin Marien-Frenette prend le chemin du pénitencier pour six ans, après avoir agressé sexuellement une jeune fille de 14 ans, en plus d’avoir produit de la pornographie juvénile lors de rencontres qui se voulaient amicales pour la jeune fille.

Sentence de pénitencier pour Kevin Marien-Frenette @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

C’était jour de sentence pour le Drummondvillois Kevin Marien-Frenette, qui a vu l’honorable juge Marie-Josée Ménard lui imposer une lourde sentence d’emprisonnement, en plus d’ordonnances importantes qui s’appliqueront au terme de sa sentence.

Contacts et incitation à des contacts, production de pornographie juvénile et leurre informatique font partie des chefs d’accusation. Les agressions s’étant déroulées alors que l’accusé a profité de la vulnérabilité d’une enfant, d’une amie, d’une jeune adolescente de 14 pour arriver à ses fins, l’honorable juge Marie-Josée Ménard envoie un message clair au prédateur sexuel.

« Une chronologie et gravité rapide des gestes, de la manipulation, de la pression sur la victime, sur les réseaux sociaux afin de commettre ses agressions » a noté comme facteur aggravant la juge, des gestes abjects a mentionné la juge, rappelant également, lors du prononcé de la sentence, la gravité des gestes et le peu de compassion démontrée par l’accusé.

Une sentence exemplaire, un message clair de la juge, « le devoir de dissuasion et la dénonciation sont importants », a rappelé la juge, lors du prononcé de la sentence.

« Le terrain de jeux des agresseurs et des prédateurs comme Kevin Marien-Frenette est grand, les parents aussi bienveillants que présents dans la vie de leurs enfants sont à la merci des écrans et réseaux sociaux qui offrent, pour les prédateurs, un lieu à l’abri des regards des parents les plus bienveillants », a rappelé la juge aux proches de la victime, qui ont aussi assisté au prononcé de la sentence. « Vous n’avez pas à vous en vouloir, vous êtes assurément de bons parents et votre fille a assurément confiance en vous. Elle a dénoncé et votre appui envers elle tout au long du processus judiciaire et de ses démarches personnelles en font foi », a tenu à préciser la juge aux proches.

Une importante peine d’emprisonnement de six ans; une ordonnance de cinq ans à la suite de sa libération alourdit également la peine de l’accusé de 21 ans.

En effet, en plus de la peine de six ans d’emprisonnement dans une prison fédérale, Kevin Marien-Frenette sera ajouté au registre des délinquants sexuels à perpétuité. Il devra également soumettre un échantillon d’ADN et il lui sera interdit, pour une période de cinq ans après sa libération, de se trouver dans un parc public ou une zone publique où l’on peut se baigner s’il y a des personnes âgées de moins de seize ans ou s’il est raisonnable de s’attendre à ce qu’il y en ait, comme une garderie, un terrain d’école, un terrain de jeux ou un centre communautaire, en plus de ne pas avoir droit de se trouver à moins de deux kilomètres  de toute habitation où résidera la victime identifiée dans l’ordonnance.

Il lui est également interdit de chercher, d’accepter ou de garder un emploi, rémunéré ou non, ou un travail bénévole qui le placerait en relation de confiance ou d’autorité vis-à-vis de personnes âgées de moins de seize ans, d’avoir des contacts, notamment de communiquer par quelque moyen que ce soit, avec une personne âgée de moins de seize ans, à moins de le faire sous la supervision d’une personne que le tribunal estime dûment autorisée.

Il lui sera également interdit d’utiliser Internet ou tout autre réseau numérique, à moins de le faire en conformité avec les conditions imposées par le tribunal, le tout pour une période de cinq ans après sa libération.

Rappel des faits

La jeune victime de 14 ans en était à ses premiers échanges et à ses premières rencontres avec l’accusé, qu’elle avait accepté de rencontrer à quelques reprises. Alors âgé de 20 ans, Kevin Marien-Frenette a rapidement amené la jeune fille à avoir des relations et des contacts sexuels, et ce, sans se soucier du consentement de la jeune fille de 14 ans, en plus de filmer des échanges sexuels.

En effet, il a été déposé en preuve par la procureure de la couronne, Me Vicky Smith, que Kevin Marien-Frenette avait invité la jeune femme dans une petite cabane, derrière la maison où les premières agressions et les incitations à des contacts sexuels ont eu lieu.

Par la suite, l’accusé avait usé de différents stratagèmes, sur une période de deux semaines, pour obtenir de la jeune fille des images intimes d’elle, images qu’il a captées au moyen d’un cellulaire sans informer la jeune fille qu’il enregistrait des images vidéo à son insu. Kevin Marien-Frenette a également, dans la gradation de ses gestes et agressions, profité d’un autre moment pour parvenir à ses fins lors d’une agression et relation sexuelle complète dans la chambre de la jeune fille, en l’absence des parents.

Lors de l’admission des faits, Kevin Marien-Frenette a, devant une preuve accablante, reconnu avoir commis et initié divers gestes à caractère sexuel.

L’honorable juge Marie-Josée Ménard n’a pas été tendre envers l’accusé, Kevin Marien-Frenette, qui tentait de minimiser les infractions et les faits lors du dépôt de son plaidoyer de culpabilité sur les infractions et les agressions reprochées.

« Vous avez eu des relations sexuelles avec la jeune fille, qui devient victime de vos intentions et gestes. Vous avez demandé une fellation, vous l’avez touchée, vous l’avez aussi filmée, produisant ainsi des images de pornographie juvénile qui ont conduit au dépôt du chef d’accusation, tout ça pour assouvir vos désirs, et vous avez envoyé des photos de vous-même, de votre pénis, sans vous soucier de rien », avait rappelé la juge sur un ton désapprobateur.

Le père, la mère et la grand-mère n’ont pas manqué de rappeler tous les efforts de la jeune fille, qui devra assumer, elle aussi, les conséquences des gestes de son agresseur. C’est entourée de proches et d’amis venus soutenir celle-ci que la famille a entendu la procureure de la couronne rappeler les effets dévastateurs des agressions sur la victime.

Me Vicky Smith, procureure de la couronne, avait fait un plaidoyer vigoureux sur l’importance d’imposer une peine dissuasive, rappelant le jeune âge de la victime au moment des agressions et du pouvoir que s’était donné l’accusé pour arriver à ses fins, soulignant également le peu de remords et d’empathie démontré par l’accusé, alors que celui-ci a tenté de minimiser la gravité des gestes qui lui étaient reprochés et pour lesquels il a été reconnu coupable.

Les proches et les amis de la famille ont épaulé autant la jeune fille que la famille. Ceux-ci tenaient à démontrer leur soutien à la jeune fille. Ils n’ont pas manqué de saluer le travail de la procureure de la couronne, Me Vicky Smith, tout comme celui de l’honorable juge Marie-Josée Ménard.

Rencontrée par le Vingt55 après le prononcé de la sentence, la famille de la jeune fille était satisfaite du travail de la procureure de la couronne, Me Vicky Smith, et surtout de voir la juge imposer une sentence exemplaire et sévère à l’accusé.

« Aucune sentence ne réparera tous les torts commis par l’accusé. Nous sommes cependant libérés d’un poids de voir le tribunal rendre cette sentence, cela nous permettra à tous de tourner la page. Tout comme notre fille, nous pourrons maintenant avancer, cheminer et continuer à travers les prochaines étapes, et nous concentrer sur son avenir à elle », a commenté un membre de la famille rencontré par le Vingt55. 

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Sentence de pénitencier pour Kevin Marien-Frenette @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

Éric Beaupré
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