Agriculture : Harmonisation et hausse des salaires pour les travailleurs étrangers au Québec

Agriculture : Harmonisation et hausse des salaires pour les travailleurs étrangers au Québec
Harmonisation et hausse des salaires pour les travailleurs étrangers au Québec @ Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55 Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec, M. André Lamontagne, annonce que la rémunération plancher des travailleurs étrangers temporaires au 1er mai sera revue à 15,75 $.

Le gouvernement est sensible aux demandes du secteur agricole qui est soumis à plusieurs règlementations, notamment en matière d’accueil des travailleurs étrangers temporaires. En effet, en plus du salaire, les entreprises agricoles doivent assumer les frais liés au recrutement, au transport en avion ainsi qu’à l’hébergement des travailleurs étrangers temporaires, une main-d’œuvre essentielle aux activités de ce secteur névralgique de l’économie québécoise.

Devant ces constats et afin d’assurer l’équité entre les travailleurs étrangers et les travailleurs québécois, le gouvernement a pris la décision d’harmoniser le salaire des travailleurs agricoles avec le taux qui entrera en vigueur le 1er mai 2024.

En parallèle, le gouvernement continue ses efforts visant l’amélioration constante de la situation des travailleurs étrangers temporaires. Le ministre Lamontagne annonce donc également la création de la Table de travail sur la main-d’œuvre en agriculture, à laquelle se joindront les groupes de producteurs agricoles. Elle aura pour mandat d’améliorer les mécanismes liés au suivi global de la situation des travailleurs étrangers temporaires agricoles. La Table aura également la responsabilité d’analyser la situation du logement pour la main-d’œuvre en agriculture.

« L’agriculture est un secteur qui possède des particularités qui lui sont propres précise André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec.  Il importe de tenir compte de la réalité de nos entreprises agricoles et du caractère essentiel des travailleurs étrangers temporaires pour s’assurer que nos entreprises demeurent compétitives et bien alignées, en vue de contribuer à l’accroissement de notre autonomie alimentaire. »

« En harmonisant le salaire minimum des travailleurs étrangers temporaires avec le salaire minimum québécois, on assure une plus grande équité entre les travailleurs locaux et étrangers du secteur bioalimentaire qui occupent des postes similaires d’ajouter Christine Fréchette, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. De plus, avec la création de la Table de travail sur la main-d’œuvre en agriculture, on conjugue les efforts des différents intervenants concernés pour contribuer à l’amélioration constante de la situation des travailleurs étrangers temporaires tout en allégeant la situation pour le secteur agricole. »

« Le secteur maraîcher tente de se relever péniblement d’un été 2023 catastrophique en raison des effets des changements climatiques explique Catherine Lefebvre, présidente de l’Association des producteurs maraîchers du Québec. Dans les circonstances, l’annonce du gouvernement québécois arrive à point, à l’aube d’une nouvelle saison. Par ce geste, le caractère distinct de notre environnement d’affaires est reconnu, surtout dans un contexte où, à titre d’employeur, nous veillons à offrir des services aux travailleurs que nous ne retrouvons pas ailleurs dans l’économie québécoise. »

« Cette révision est une reconnaissance implicite de la valeur du service d’accompagnement et d’encadrement technique assumé par les entreprises agricoles. Quelque 80 % de notre main-d’œuvre est composée de travailleurs étrangers temporaires : une force vive essentielle à notre secteur Josiane Cormier, présidente de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec. L’annonce de la Table est également un pas dans la bonne direction pour prendre en considération une partie des nombreux enjeux liés à notre environnement d’affaires, et ainsi éviter le déracinement d’un patrimoine agroalimentaire qu’a à cœur la population. »

Éric Beaupré
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