André Lamontagne et Sébastien Schneeberger candidats pour la CAQ aux prochaines élections provinciales

André Lamontagne et Sébastien Schneeberger candidats pour la CAQ aux prochaines élections provinciales
© Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Le Vingt55 s’est entretenu avec les députés sortants André Lamontagne et Sébastien Schneeberger, qui solliciteront respectivement un troisième et un cinquième mandat comme députés provinciaux à l’élection prévue le 3 octobre 2022. M. Lamontagne est le député de Johnson et M. Schneeberger, celui de Drummond-Bois-Francs. Rappelons que M. Lamontagne est ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, ministre responsable de la région du Centre-du-Québec et ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches, et M. Schneeberger est leader parlementaire adjoint du gouvernement.

Qu’est-ce qui le pousse le député à se présenter à nouveau dans le comté de Johnson?

« Honnêtement, [il y a] beaucoup à faire. Ce que j’ai trouvé, en politique, en étant député de Johnson, c’est comment on peut être de service et faire une différence pour nos communautés, nos municipalités et nos citoyens. En plus, dans le dernier mandat, j’ai eu le privilège d’être ministre de l’Agriculture, j’ai pu mettre mes talents au service du monde agricole, des concitoyens et concitoyennes. »

M.. Lamontagne dresse un bilan positif des projets ayant marqué sa région au cours des dernières années.

« En termes d’infrastructures, il y a eu le centre national intégré du manufacturier innovant, quatre écoles, le cégep annoncé [il y a quelques jours], la maison des aînés qui est en construction… »

Concernant les 499 places annoncées en garderie, M. Lamontagne affirme que 381 ont été créées sur les 499.

André Lamontagne est aussi « très fier » du soutien que le gouvernement a accordé à sa région durant la pandémie. « Ce sont des sommes très importantes, sans compter les centaines d’appels de citoyens [auxquelles on a répondu]. J’ai une excellente équipe. »

André Lamontagne qualifie sa région de « très dynamique. Il y a une croissance importante chaque année dans la MRC de Drummond, des milliers de nouveaux habitants, des familles qui vont avoir besoin de services. L’attractivité de Drummondville et de la grande région se confirme année après année. Au lieu de partir d’ici pour aller dans les grands centres, on a des gens qui partent des grands centres et qui viennent s’installer ici. »

Sur le plan économique, M. Lamontagne parle de l’une des grandes responsabilités du gouvernement, soit de parvenir « à arrimer le soutien disponible du gouvernement avec les besoins de nos communautés. Mon collègue des finances avait annoncé, en novembre [2021], des sommes pour les plus vulnérables. Il est venu en rajouter [en 2022]. On regarde chaque année comment le gouvernement ajuste ses prestations à l’inflation. On vient compenser pour les citoyens. Le premier ministre est vraiment à l’écoute. Les interventions qu’on a faites, que ce soit la taxe scolaire, je pense que c’est 60 % de baisse pour tous les propriétaires; pour les garderies, on a enlevé la taxe libérale[1] et on a ramené ça à 8,70 $ par jour pour tout le monde; on a baissé [le prix des] stationnements dans les hôpitaux, la liste est longue… En 2018, on avait vraiment pris l’engagement de remettre de l’argent dans les poches des contribuables et on peut dire mission accomplie, parce que ce sont vraiment des milliards de dollars qu’on a remis dans les poches des Québécois. On regarde la performance économique du Québec, il y a des choix qu’on a faits. Oui, on a fermé davantage l’économie rapidement en début de pandémie, mais on a vu l’an passé, en 2021, un rebond extraordinaire de notre économie, je pense que c’est 6,4 % de croissance du PIB, [tandis que] la moyenne nationale était de 4 %. On a le taux de chômage le plus bas au Canada. Encore cette année, les prévisions de croissance économique sont excellentes. Aujourd’hui, on est en tête de la locomotive canadienne en termes de croissance économique et de vitalité économique. Il y a du positif qui ressort de tout ça, quand même. »

« J’anticipe, dans un prochain mandat, si les citoyens de Johnson me font confiance, de m’investir avec la même passion et le même intérêt à faire en sorte qu’on puisse prospérer davantage et qu’on ait une meilleure qualité de vie dans la grande région de Drummondville. »

[1] Sous les Libéraux de Philippe Couillard, les frais de garderie étaient modulés en fonction du niveau de revenu des familles. La CAQ a annoncé des changements en 2019.

M. Schneeberger dit avoir « Toujours la passion de servir et de côtoyer les citoyens, même si les deux dernières années ont été un peu plus complexes avec la COVID. Ce n’est pas évident de gouverner quand on est en pandémie. En même temps, ça ne nous a pas empêchés de poursuivre ce qu’on avait annoncé dans notre programme, en 2018, comme la maison des aînés. On a déjà inauguré plusieurs écoles, il y en a d’autres à venir, dont une nouvelle polyvalente à Drummondville. »

M. Schneeberger est toujours heureux de voir les nombreux projets financés à Drummondville, une région qu’il qualifie de « dynamique ». Son rôle de député consiste, selon lui, à contribuer à l’essor de sa région. Les dossiers proviennent généralement du milieu, sauf quelques projets, comme celui de la maison des aînés, qui émanent directement du gouvernement et de ses objectifs.

« Quand les municipalités ont des projets, on aime pouvoir les appuyer financièrement », indique Sébastien Schneeberger.

Quant aux routes et autoroutes, M. Schneeberger indique que certains endroits sont « assez dramatiques ». Parlant des viaducs, la plupart ont, dit-il, été refaits depuis dix ans, tandis que la réfection de celui de Saint-Cyrille-de-Wendover a été annoncée dernièrement.

Dans son bilan, M. Schneeberger inclut également les places en garderie.

« On a réformé la loi là-dessus, parce que la loi posait problème. On avait reçu des places en 2011 et en 2013, mais ces places-là n’avaient pas été financées adéquatement, ce qui a fait en sorte que les porteurs de projets n’ont jamais pu démarrer la construction. Et ça nuisait pour l’attribution de nouvelles places. »

Quant aux lois, à réformer ou à modifier, le député est conscient qu’on ne peut pas tout faire en même temps. Il faut aussi tenir compte des oppositions.

« Je suis leader adjoint et je connais très bien les travaux. On aimerait aller plus vite, mais parfois, l’opposition étire le temps, étant donné que leur jeu est d’étirer le temps. J’ai toujours dit aux nouveaux députés que notre principal adversaire, à l’Assemblée nationale, ce n’est pas vraiment les partis d’opposition, c’est le temps. Les adversaires ont très bien compris ça, alors parfois, certaines commissions s’étirent et les projets de loi sortent moins vite qu’on voudrait. »

Parmi les enjeux importants pour la région, certains touchent l’ensemble du Québec. Prenons la pénurie de main-d’œuvre et de matériaux de construction, entre autres, mais aussi de pièces automobiles qui proviennent d’Ukraine et dont le retard paralyse les chaînes de montage…

Lorsque le Vingt55 tente d’aborder les enjeux plus en profondeur, le député qui sollicitera un autre mandat coupe court à la discussion :

« Il y a quand même plusieurs enjeux, mais pour certains, je vais les garder. Je ne vais pas annoncer notre programme tout de suite », dit-il avant d’éclater de rire. « Je suis quelqu’un qui suit beaucoup ce qui se passe en environnement. J’aimerais faire plus en recyclage. Il faut faire le maximum pour sauver des matières. On connaît la problématique, on a des sites d’enfouissement qui sont pleins, au Québec. Personne ne veut ouvrir de nouvelles places. Il y a de grosses discussions qui s’en viennent et c’est partout au Québec. »

Éric Beaupré
PHOTOREPORTER
PROFILE

Suivez-nous sur les réseaux sociaux:

Les derniers articles

Faits divers

Suivez-nous sur les réseaux sociaux:

facebookyoutube-icon