Augmentation du salaire minimum à 14,25 $ à compter du 1er mai

Augmentation du salaire minimum à 14,25 $ à compter du 1er mai
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DRUMMONDVILLE

Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et ministre responsable de la région de la Mauricie, M. Jean Boulet, annonce une hausse du taux général du salaire minimum de 0,75 $ l’heure, le faisant passer à 14,25 $ l’heure. La hausse du taux général du salaire minimum proposée bénéficierait à 301 100 personnes au Québec.

Cette augmentation de 5,56 % permettrait d’atteindre, pour la période 2022-2023, la cible d’un ratio de 50 % entre le taux général du salaire minimum et le salaire horaire moyen. Compte tenu des prévisions d’inflation, le pouvoir d’achat des salariés visés serait haussé de 2,96 points de pourcentage.

Ainsi, à compter du 1er mai 2022 :

Le taux général du salaire minimum passerait à 14,25 $ l’heure (+0,75 $);

Le salaire minimum payable aux salariés rémunérés au pourboire serait de 11,40 $ l’heure (+0,60 $)

Le salaire minimum payable à un salarié affecté exclusivement, durant une période de paie, à la cueillette de framboises ou de fraises serait respectivement de 4,23 $ (+0,22 $) et de 1,13 $ (+0,06 $) du kilogramme.

« La crise sanitaire engendre d’importants défis pour les entreprises ainsi que pour les travailleuses et les travailleurs du Québec. Dans ce contexte, j’annonce aujourd’hui une hausse importante et conséquente du salaire minimum. D’une part, nous souhaitons que les salariés les plus vulnérables de la société soient mieux rémunérés, de manière à augmenter leur pouvoir d’achat et à diminuer la pauvreté. D’autre part, nous nous assurons que cette hausse respecte la capacité financière de payer des entreprises sans nuire à leur compétitivité. » – Jean Boulet, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration et ministre responsable de la région de la Mauricie

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La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) est soulagée de l’annonce faite ce matin par le ministre du Travail Jean Boulet.

En effet, l’augmentation du salaire minimum à 14,25 $ de l’heure, une augmentation de 5,56 %, représente une approche nettement plus pragmatique que d’adopter une hausse drastique à 18 $ de l’heure. Les PME auront tout de même besoin d’aides pour atténuer les impacts de cette hausse, car il faut le rappeler, la plupart d’entre elles ne se sont toujours pas remises de la pandémie et qu’elles continuent de vivre des restrictions.

Une augmentation du salaire minimum à 18$ de l’heure n’aurait pas été sans conséquence pour les PME encore fragilisées et touchées de plein fouet par la COVID-19 et les restrictions qui l’accompagnent. Seules 45 % d’entre elles ont retrouvé leurs revenus prépandémiques et les entreprises doivent également faire face à une importante pénurie de main-d’œuvre. Une telle hausse aurait entraîné une charge supplémentaire sur les épaules des entrepreneurs et aurait fait figure de décision contre-productive pour l’économie du Québec et son rétablissement. Toutefois, la FCEI s’inquiète de la hausse à 5,56 %, car celle-ci engendrera des conséquences sur les PME.

« Il est important de voir toutes les conséquences d’une hausse du salaire minimum sur nos PME. D’abord, elle entraîne un effet domino sur les autres salaires de l’entreprise, ensuite une pression supplémentaire sur les entrepreneurs. La vaste majorité des PME sont de petite taille et la hausse sera dur à encaisser. Ajoutez à ça leur fragilité financière due à la pandémie, il est certain qu’elles auront besoin d’aides pour assumer cette augmentation du salaire minimum. Le gouvernement doit accorder des mesures d’atténuation, comme des allègements fiscaux sur la masse salariale, pour compenser ces pressions sur les coûts dans les plus petites entreprises. », déclare François Vincent, vice-président Québec à la FCEI.

Le salaire minimum à 18 $ de l’heure n’est pas la solution miracle

Pour lutter contre la pauvreté, la FCEI privilégie une approche différente, basée sur des mesures plus optimales qui permettent d’augmenter le revenu global disponible des travailleurs à faible revenu, comme l’exemption de base, les primes au travail ou encore les crédits d’impôt ciblés.

« Augmenter le salaire minimum à 18 $ de l’heure ne supprimera pas la pauvreté, il n’y a rien de magique à cela. Les partisans d’une telle hausse ne regardent pas les tenants et les aboutissants d’une décision comme celle-ci et encore moins les impacts que cela pourrait avoir sur nos PME et notre économie. Il faut privilégier une approche intelligente et cohérente qui puisse être bénéfique pour tout le monde, y compris pour nos PME », conclut François Vincent.

Éric Beaupré
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