DRUMMONDVILLE
« Le contexte tarifaire a poussé le gouvernement à mettre en place des mesures d’urgence ciblées qui semblent adaptées à différents enjeux de nos entreprises. Une baisse d’impôts aurait cependant eu davantage d’impact pour nos PME », a déclaré Pierre Graff, président-directeur général du RJCCQ. Selon lui, ce budget ne doit pas faire oublier les défis économiques structurels qui menacent la croissance à long terme, notamment la faible productivité et le manque de relève entrepreneuriale.
Des mesures ponctuelles bien ciblées
Le RJCCQ reconnaît que certaines initiatives du budget sont bien orientées pour faire face aux répercussions des tarifs américains. Les programmes FRONTIÈRE et FORCE, dotés d’une enveloppe de 400 millions de dollars, visent à soutenir les entreprises directement touchées par ces pressions commerciales.
Autre changement notable : l’introduction du Crédit d’impôt pour la recherche, l’innovation et la commercialisation (CRIC), qui fusionne huit crédits existants et étend son application à de nouvelles catégories de dépenses, dont la pré-commercialisation et certaines dépenses en capital liées à la recherche et développement.
Toutefois, le RJCCQ souligne que malgré leur pertinence, ces mesures demeurent un pari risqué dans un contexte où les investissements privés sont au ralenti. Une baisse d’impôts pour les PME, estime l’organisation, aurait été plus efficace pour soutenir la trésorerie, encourager l’innovation et maintenir l’emploi.
Des lacunes en matière de relève entrepreneuriale
Si la création d’un fonds de 250 millions de dollars pour soutenir le programme Impulsion PME est saluée, le RJCCQ déplore l’absence de mesures concrètes pour stimuler le repreneuriat et contrer le déclin des vocations entrepreneuriales.
« Le Budget 2025 facilite uniquement l’investissement des entreprises existantes. Or, et bien qu’il nomme les enjeux de relève et de vocations entrepreneuriales, aucune mesure n’adresse réellement ces défis économiques structurels. Des mesures fiscales et budgétaires seront vaines si nous n’inversons pas la tendance », conclut Pierre Graff.