LETTRE OUVERTE
Climat : agir concrètement
La récente mobilisation sans précédent pour le climat chez nous est une excellente nouvelle.
J’en félicite d’ailleurs les organisateurs alors qu’il était inspirant de voir autant de gens mobilisés et surtout d’entendre le point de vue essentiel des jeunes : bravo! D’ailleurs, sondage après sondage, une majorité de Québécois affirme être favorable à l’action à ce sujet. Maintenant, quels sont les meilleurs gestes concrets à poser?
Agir sur les priorités
La lutte aux changements climatiques signifie de réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES). Au niveau local, la majorité de nos GES provient du transport routier, en plus de l’enfouissement des matières organiques. Pour agir efficacement à ce sujet, il faut donc prioriser des gestes permettant d’agir sur ces enjeux précis.
Concrètement, cela veut dire :
Choisir sa résidence le plus près possible de ses activités quotidiennes pour réduire le recours à la voiture; Prioriser la marche, le vélo, le transport en commun et le covoiturage comme modes de transports; Trier ses matières organiques pour qu’elles évitent l’enfouissement. Nous devons tous agir selon nos moyens respectifs. Mais c’est incontournable : pour réduire nos GES au niveau local, ces actions doivent être priorisées.
Acceptabilité sociale
Chez nous comme dans tout le Québec, il y a un effort important à faire pour donner plus de place aux modes de transports durables. Du côté des matières organiques, notre bilan s’est amélioré dans les dernières années mais là aussi nous avons encore du chemin à faire. Comme plusieurs autres choses, l’action de la Ville sur ces questions peut, bien sûr, être encore bonifiée.
Le nouveau Plan de mobilité durable et les récents efforts visant la réduction de l’enfouissement des matières organiques tant au niveau résidentiel, commercial, industriel et institutionnel vont dans ce sens. Dans les dernières années, la Ville a d’ailleurs réalisé des actions pour encourager la mobilité durable, notamment sur les voies publiques : Celanese, Jean-De Brébeuf, Lindsay, etc. Pour les matières organiques, soulignons par exemple le déploiement du bac brun sur tout le territoire et le changement de fréquence des collectes pour encourager les bonnes habitudes.
Malgré cela, quand la Ville implante de telles mesures, elles sont souvent accueillies négativement par bon nombre de personnes. Cela se traduit même parfois en pression politique pour retourner au statu quo. Pourtant, ce sont des actions fondamentales pour réduire nos émissions de GES. Cela peut parfois demander un changement d’habitude, mais c’est une évolution indispensable dans notre intérêt collectif.
— John Husk Conseiller municipal Ville de Drummondville, District 5