Climat de travail difficile à la MRC – La mairesse de Drummondville confirme avoir été rencontrée par un enquêteur de la SQ © Vidéo / Vingt55. Tous droits réservés.

Informée qu’une plainte avait été déposée à la Sûreté du Québec par une personne qui était ou qui est toujours à l’emploi de la MRC de Drummond, ou dans l’entourage de la MRC de Drummond, la mairesse de Drummondville confirme avoir collaboré et avoir été rencontrée par la SQ relativement à cette plainte.

Comme le veut l’usage lors d’une enquête policière, la mairesse a confirmé avoir été rencontrée à titre de témoin. « Jamais l’enquêteur ne m’a indiqué l’objet de la plainte », a précisé la mairesse lors du point de presse qui s’est tenu à l’hôtel de ville. « J’ai été rencontrée, comme d’autres intervenants d’ailleurs, à titre de témoin », a fait valoir Mme Lacoste.

Comme dans plusieurs processus d’enquête, le dépôt d’une plainte ne conduit pas nécessairement au dépôt d’accusations, ce qu’a par ailleurs confirmé la sergente Aurélie Guindon, porte-parole de la Sûreté du Québec, en entrevue au Vingt55.

Selon les informations obtenues ce matin par le Vingt55, « la plainte a été étudiée par les enquêteurs et fermée sans le dépôt d’accusation », ce qu’a également confirmé la mairesse en point de presse.

Une situation conflictuelle qui perdure et un climat malsain et toxique dénoncé par des employés de la MRC ont conduit à la syndicalisation des employés.

« Depuis novembre dernier et l’arrivée en poste de la nouvelle préfète et de la préfète adjointe, les relations de travail se détériorent rapidement. La situation est de plus en plus tendue et malsaine», ont fait valoir plusieurs employés qui ont accordé des entrevues au Vingt55 et à TVA. « Depuis le congédiement de Gabriel Rioux, survenu le 1^er février dernier, la situation ne fait que s’envenimer, les relations sont rendues toxiques », font valoir les employés, qui ajoutent aussi que « les dossiers piétinent, le travail, tout comme les conditions, sont rendus difficiles. »

Selon l’avis de plusieurs employés, « M. Rioux faisait un excellent travail et tout allait bien. Ce congédiement nous semble et nous apparaît tout à fait injustifié et inexplicable », d’ajouter des employés qui souhaitent conserver l’anonymat devant la situation qu’ils qualifient d’inquiétante, craignant de voir, dans un avenir rapproché, d’autres employés subir le même sort.

Congédiement contesté par l’ex-directeur général Gabriel Rioux

M. Gabriel Rioux conteste son congédiement devant le Tribunal administratif du travail. Il conteste autant les motifs de congédiement évoqués par la mairesse, Stéphanie Lacoste, que la procédure qui ont conduit à son congédiement.

Mme Lacoste a également réitéré publiquement, lors du point de presse, qu’elle saluait la démarche de syndicalisation des membres du personnel de la MRC.

« Il s’agit d’une façon choisie démocratiquement par les employés pour améliorer le climat de travail qui sévit au sein de l’organisation. »

Elle a précisé que le conseil des mairesses et des maires a commandé un diagnostic « organisationnel 360 » pour justement identifier des solutions favorisant de saines relations de travail, relations qui, selon la mairesse, sont difficiles depuis bien plus longtemps que l’entrée en poste récente de la directrice générale de l’organisation, Christine Labelle.

« Les changements de gouvernance apportent leur lot d’incertitudes et de questionnements au sein du personnel de la MRC de Drummond », a mentionné la préfète lors du point de presse, assurant aux employés sa pleine et entière collaboration pour améliorer le climat de travail, de concert avec la direction générale et le conseil des mairesses et des maires.

« Mon objectif demeure le bien-être des employés dans une optique de rayonnement de la MRC de Drummond », a affirmé Stéphanie Lacoste.