Crise du logement : le FRAPRU, interpelle à nouveau le Premier ministre Legault

Crise du logement : le FRAPRU, interpelle à nouveau le Premier ministre Legault
© Crédit photo Eric Beaupré / Vingt55. Tous droits réservés.

DRUMMONDVILLE

Alors que le dernier rapport sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) démontre que la crise du logement empire et s’enracine à Drummondville comme dans plusieurs villes de la province, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) manifestera à Québec ce jeudi.

L’organisme de défense du droit au logement interpelle les gouvernements afin qu’ils fassent de la crise du logement vécue durement par les locataires à faible et modeste revenus, une priorité budgétaire en 2023.

Drummondville n’échappe pas à la crise du logement avec un taux d’inoccupation de 0% en janvier dernier selon les estimations du FRAPRU

Ainsi, les taux de logements inoccupés en janvier dernier se retrouvait sous le seuil d’équilibre de 3 % dans toutes les régions métropolitaines du Québec. À l’échelle de la province il est passé de 2,5 % à 1,7%.  À Gatineau, il est tombé à 0,8 %. À Saguenay, Sherbrooke et Trois-Rivières, il est de 0,9 %. À Québec, il est descendu à 1,5 % et dans la région métropolitaine de Montréal, il est de 2 %. Dans les grands appartements familiaux de 3 chambres à coucher et plus, le taux est de 0,1 % à Saguenay et de 0,2 % à Gatineau.

À une exception près, les 38 autres centres urbains du Québec sont aussi affectés par la pénurie d’appartements locatifs et, dans 25, le taux d’inoccupation est inférieur à 1 %.

À Gaspé, Roberval et Sainte-Sophie, il est carrément de 0 %. À Drummondville, Granby et Rimouski, où la situation avait été très tendue à l’été 2022, le taux est toujours très bas à 0,4 %.

« Non seulement les taux de logements inoccupés diminuent-ils dramatiquement, mais les loyers, eux, accélèrent leur escalade. Nous ne sommes pas loin de la tempête parfaite, si on prend également en considération le nombre élevé d’évictions dues à la spéculation. L’année qui commence sera extrêmement difficile pour le droit au logement, partout au Québec ». C’est en ces termes que Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU, avait commenté le Rapport sur le marché locatif publié ce matin, par la SCHL.

La crise du logement doit être une priorité du prochain budget : le FRAPRU manifeste à Québec ce jeudi

Accompagné de quelques centaines de locataires et d’organismes de défense du droit au logement de différentes régions, dont Montréal, Lanaudière, l’Estrie, la Mauricie et la Capitale-Nationale, il demandera au gouvernement Legault de financer le logement social à la hauteur des besoins, dès son prochain budget.

Cette manifestation conclut une tournée du FRAPRU de différentes régions du Québec lors de laquelle des membres du gouvernement Legault ont été interpellé par des locataires et des organismes communautaires de leurs circonscriptions leur demandant de porter la voix des ménages mal logés auprès de leur gouvernement.

Tout au long de son parcours, un char allégorique a été paré des créations et des messages de personnes mal-logées. Au terme de la manifestation, le FRAPRU déposera la maquette qui compose le char allégorique, devant l’Assemblée nationale, accompagné de son mémoire pré-budgétaire.

Éric Beaupré
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